Les débordements de 1998 plus violents que ceux de 2018?
Une liesse et quelques violences. Les célébrations du titre de champion du monde décroché par l'équipe de France de football ont entraîné des scènes de joie, mais aussi quelques débordements. Mais est-ce que c'était plus violent que lors de la célébration de la Coupe du monde 1998 ? Pas forcément !
292 personnes ont été placées en garde à vue dans toute la France, dont 90 à Paris, pour des violences en marge des rassemblements festifs célébrant le titre mondial de l'équipe de France de football. 110.000 policiers et gendarmes avait été mobilisés durant ce weekend marqué par les festivités du 14 juillet et la finale du Mondial.
Des centaines de milliers de personnes sur les Champs où un magasin a été pillé
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Frédéric de Lanouvelle, 45 policiers et gendarmes ont été blessés au cours de ces divers incidents mais aucun gravement. Un bilan à relativiser avec la foule sortie dans les rues dimanche soir.
"On s'attendait à pire", souffle même un policier. Le chiffre paraît gros, mais ce n'est pas grand chose au regard de la foule sortie dans les rues dimanche soir. Près d'un tiers des interpellations ont lieu à Paris, où les Champs Elysées ont attiré plusieurs centaines de milliers de personnes. Avec quelques incidents à déplorer comme le pillage du drugstore Publicis.
Un mort et une centaine de blessés à cause d'une voiture folle sur les Champs en 1998
Au total, une douzaine d'enseignes ont été dégradées dans la capitale. "Malgré des débordements inacceptables", le préfet de police parle d'un "bilan mesuré". Des échauffourées ont également opposé des groupes de casseurs aux forces de l'ordre à Paris, Lyon ou Marseille.
Mais il y a 20 ans, les CRS avaient déjà du charger vers l'Arc de Triomphe. Plus dramatique encore, le 13 juillet 1998, deux voitures avaient foncé sur la foule sur la plus belle avenue du monde faisant un mort et des centaines de blessés.