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Loi dépendance: "Très loin d'être à la hauteur", selon les associations

Le texte de loi vise à adapter et aménager 80.000 logements privés de personnes âgées d'ici 2017 (photo d'illustration).

Le texte de loi vise à adapter et aménager 80.000 logements privés de personnes âgées d'ici 2017 (photo d'illustration). - Philippe Desmazes - AFP

Aménagement des logements, "volontariat civique senior", valorisation de l'APA… Les députés examinent à partir de ce mardi le projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement. Un texte qui ne va pas assez loin, selon la porte-parole de la fédération nationale des associations de personnes âgées.

Une loi pour aider les personnes âgées à rester chez elles. Les députés examinent à partir de ce mardi le projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement. C'est le premier volet de la réforme sur la dépendance. L'objectif principal est de permettre aux personnes âgées dépendantes de rester le plus longtemps possible à leur domicile. Un enjeu majeur puisque la France compte aujourd’hui 1,5 million de personnes de plus de 85 ans. Ils seront 5 millions en 2060.

Le texte de loi vise à adapter et aménager 80.000 logements privés d'ici 2017. Il prévoit la création d'un "volontariat civique senior" (mais non rémunéré) et la revalorisation de l'APA (allocation personnalisée à l'autonomie) de 375 millions d'euros par an. Cette aide couvre une partie des dépenses d'aide à domicile (aide-soignante, portage de repas...) de 700.000 personnes âgées. Le texte doit être financé par 645 millions d'euros par an provenant d'une taxe sur les pensions des retraités imposables (la Casa), instaurée en 2013.

"Très loin d'être à la hauteur"

"Sur le volet de la prévention il y a de bonnes choses, mais sur le volet de l'accompagnement de la maladie et du handicap après 60 ans, tout reste à faire", a réagi Joëlle Le Gall, porte-parole de la fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles ce mardi chez Jean-Jacques Bourdin. "Les financements apportés sont très loin d'être à la hauteur des besoins. Ca plonge des milliers de Français dans la souffrance". "Ce ne sont pas les 400 euros au maximum – et encore faudra-t-il être grabataire pour toucher cette somme - qui vont changer l'accompagnement à domicile. 400 euros de plus, ça veut dire qu'au lieu d'avoir 2h par jour d'aide à la vie, les personnes âgées vont en avoir 2h30", a-t-elle anticipé.

Philippe Gril avec Jean-Jacques Bourdin