Menace terroriste: "Il faut un institut de formation à la sécurité privée"

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Comme après les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, la demande d'agents de sécurité privée est en augmentation notamment dans les Alpes-Maritimes et dans la région parisienne. Toutefois souligne Claude Tarlet, président de l'Union des entreprises de sécurité privées, "il n'y a pas de véritable boom comme au lendemain des attentats précédents".
Claude Tarlet se félicite de la coopération entre sécurité privée et forces publiques: "Nous avons beaucoup avancé dans nos relations avec les forces publiques depuis de nombreuses années. Il existe aujourd'hui un conseil national des activités privées de sécurité qui régule l'accès à la profession. Mais il faut aller plus loin et créer davantage de compétences pour que la logique d'appui des entreprises privées de sécurité à la force publique puisse être ressenti comme un véritable élément permettant d'améliorer la sécurité intérieure du pays".
"La sécurité privée n'est pas dans une logique de compétition"
Mais souhaite aller encore plus loin: "Il faut une formation qui permettent aux agents d'être sensibilisés à la menace terroriste. Nous demandons que soit créé un institut national de formation aux métiers de la sécurité privée".
En attendant il assure que la sécurité privée et les forces publiques ne sont pas en concurrence: "L'Etat n'est plus en capacité d'assurer un certain nombre de missions, d'où la réserve opérationnelle. Ce qui est important c'est de dire que la sécurité privée n'est pas dans une logique de compétition avec la police, la gendarmerie ou les militaires".
Et de rappeler les missions qui incombent à chacun: "Nous ne sommes là que sur le terrain de la prévention et sur ce terrain nous pouvons constituer un appui pour la force publique. La force publique c'est me maintien de l'ordre, ce ne sera jamais la mission de la sécurité privée".