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"Mensonges" contre "rafraîchissement de mémoire": accrochage entre un sénateur RN et le ministre de la Santé

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Alors que Stéphane Ravier accusait le gouvernement de mensonges, Olivier Véran l'a taclé sèchement au Sénat.

"Pensez-vous, Monsieur le Premier ministre, que vos mensonges successifs relèvent de la Cour de justice de la République ?" La question en forme de réquisitoire de Stéphane Ravier (RN), mercredi au Sénat, s'est attirée les foudres d'Olivier Véran citant des propos passés de Marine Le Pen.

Stéphane Ravier, qui siège parmi les sénateurs non-inscrits au Palais du Luxembourg, a posé la dernière question de la séance consacrée aux questions d'actualité au gouvernement sur la crise du Covid-19.

"Vous posez une question à laquelle nous sommes les derniers à pouvoir répondre", a sèchement rétorqué le ministre de la Santé. "Par contre, j'ai une question à vous poser, M. Ravier: pensez-vous demander ma démission (...) comme Mme Marine Le Pen avait demandé la démission de Mme Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, parce que elle avait commandé, je cite 'trop de masques'", a-t-il lancé, faisant référence aux critiques de Mme Le Pen, en 2010, contre la ministre de la Santé d'alors, qui avait pris des mesures de précaution face à l'épidémie de grippe H1N1.

"Nos compatriotes subissent la litanie de vos mensonges", "vous avez menti et des Français sont morts", "vous avez menti sur les masques pour gagner du temps, sachant pertinemment que les stocks stratégiques avaient disparu depuis des années", a notamment accusé l'élu d'extrême-droite.

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) est intervenu pour rappeler qu'"ici la parole est libre, mais la mesure fait aussi partie de la tradition du Sénat".