Montebourg : "J'organise la résistance économique"

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Les négociations entre PSA et Dongfeng, confirmées jeudi par le constructeur français, "ne sont pas achevées", a précisé ce vendredi Arnaud Montebourg sur le plateau de RMC - BFMTV.
"L'objectif pour PSA est de s'internationaliser, je n'ai pas dit délocaliser", a-t-il déclaré sans préciser à quelle hauteur le chinois Dongfeng pourrait s'engager. Arnaud Montebourg a par ailleurs refusé de s'avancer sur une éventuelle montée au capital de l'Etat.
Le but est d'''acquérir une taille mondiale", a précisé le ministre. "La ligne rouge, c'est que PSA restera français", a assuré Arnaud Montebourg.
"Pas de licenciements" chez EADS
EADS, qui menace aujourd'hui de supprimer 5 800 emplois en Europe, "a réalisé l'an dernier 13 000 recrutements", a rappelé Arnaud Montebourg qui a demandé à ce qu'il n'y ait "pas de licenciements". "C'est un dialogue entre un actionnaire et un opérateur industriel (...) il est normal que nous ayons des exgieances", a-t-il développé.
Quant à Kem One, "il est hors de question que cette pièce essentielle d'un complexe pétro-chimique français s'effondre", a déclaré Arnaud Montebourg; qui a précisé : "Nous avons écrit aux deux reprenuers potentiels pour dire que l'Etat peut les aider".
Les ministres "ont engagé une opération de résistance (...) j'organise la résistance économique", a annoncé le ministre du Redressement productif. Et de préciser "nous combattons l'austérité qui privilégie les comptes publics à la croissance".
Nucléaire, une "spécificité mondiale"
Interrogé sur la position qu'il a prise sur le nucléaire français en Chine, Arnaud Montebourg a expliqué que "nous avons une spécificité mondiale qui nous est reconnue (...) même quand on aura diminué la part du nucléaire, il restera 50% et ce sera encore unique au monde". "Nous construisons des centrales partout dans le monde. C'est une spécificité française qui represente un atout", a encore tenu à préciser le ministre.
Après le "tweet clash" avec le patron de Free Xavier Niel, mardi, Arnaud Montebourg a expliqué que "lorsqu'on passe d'un excès: le monopole, la rente... à un excès inverse, il est normal qu'un ministre veille à empêcher le balancier d'aller trop loin".
"Je reproche à Xavier Niel d'aller trop loin dans la course au low cost", a expliqué Arnaud Montebourg. "Niel est devenu milliardaire, tant mieux pour lui. Mais si c'est pour lutter pour le pouvoir d'achat en fabriquant des chômeurs, ce n'est pas une bonne méthode", selon le ministre.
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