Mort d'une femme après une liposuccion en Tunisie: "les patients rencontrent le chirurgien le jour même"

Illustration - AFP
Sans rien dire à ses parents, ni à son petit ami, Marjorie s'est envolé pour la Tunisie. Accompagnée d'une amie, elle a réservé son voyage par une agence organisant des séjours de tourisme médical. Les prix des interventions sont bien moins chers qu'en France.
Les deux filles n'auront qu'une seule consultation médicale, la veille de leur opération. Le lendemain, Marjorie passe au bloc pour plusieurs liposuccions, mais l'opération se passe mal. Pendant ce temps, l'amie de Marjorie entre au bloc. Elle est rassurée par le personnel qui lui assure que son amie va bien. Mais à son réveil, Marjorie est morte.
"Pas de suivi"
Le Dr Walid B. a expliqué au journal Le Progrès que Marjorie est décédée des suites d'une embolie graisseuse. Selon le médecin, l'embolie graisseuse est une complication relativement courante, qui peut survenir dans un cas sur 10.000.
Ce n'est pas du tout l'avis de Murielle Bessis, fondatrice-présidente de l’association ARCHE (Association des réussites et des ratages de la chirurgie esthétique). Selon elle, cette complication n'arrive presque jamais lors des liposuccions, et quelque chose s'est forcément mal passé: "Le problème est que les personnes qui désirent se faire opérer ne rencontrent le chirurgien le jour de l'intervention. Et ensuite, il n'y a pas de suivi, cela fonctionne avec des photos envoyées par Internet. En France on doit rencontrer le chirurgien au moins 15 jours avant son intervention, puis il y a un interrogatoire extrêmement sévère, il ne faut pas oublier qu'une intervention esthétique est une intervention chirurgicale".