Mort de Rémi Fraisse: "Il faut que ceux qui savent parlent"
Il y a un an, jour pour jour, était tué Rémi Fraisse lors d'une manifestation sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn. Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, ce militant écologiste de 21 ans était victime d'une grenade offensive lancée par un gendarme, durant des affrontements avec les zadistes. Un an après donc, l’heure était au souvenir ce dimanche à Plaisance de Touch dans la banlieue toulousaine, là où Rémi a grandi.
Si les parents n'ont toujours pas récupéré le corps de leur enfant (celui-ci peut encore faire l'objet d'expertises judiciaires, ndlr), ils lancent un appel à témoin pour comprendre la mort de leur fils. "Il faut que ceux qui savent parlent, assure sur RMC Jean-Pierre Fraisse, le père de Rémi. Il faut que toutes les personnes qui ont vu quoi que ce soit, de près ou de loin, viennent témoigner. Que cela soit bien pris en compte par nos avocats, que cela soit transmis dans le dossier d'instruction pour essayer de faire toute la vérité dans cette affaire".
"C'est essentiel"
Et d'ajouter: "Je pense que c'est dans l'intérêt de tous. Pas seulement pour la famille mais pour tout le monde car ce type de drame peut se reproduire. Et il ne faut absolument pas que cela se reproduise". "Les parents souhaitent, s'il y a des personnes proches de Rémi qui ont vu ce qui s'était passé, que ces personnes fassent la démarche de parler et d'expliquer. C'est essentiel, précise Claire Dujardin, l’avocate de la famille Fraisse. C'est important de pouvoir savoir".
Et d'estimer: "Peut-être que certaines personnes ne se manifestent pas car il s'agit d'auditions menées par la gendarmerie et qu'elles étaient en face de la gendarmerie ce nuit-là. Elles ont peut-être des craintes que les questions soient orientées ou qu'éventuellement on leur reproche cette présence et que de témoins ils passent à gardés à vue".