Mort du petit Lucas: "C'est vraiment quelque chose d'atroce"

Lucas, 7 ans, poignardé jeudi à Joeuf (Meurthe-et-Moselle), est mort lundi soir des suites de ses blessures. Jeudi dernier, le petit garçon rentrait de l'école lorsqu'un homme, atteint de troubles psychiatriques, l'avait attrapé et poignardé à 7 reprises au thorax et à l'abdomen, sans raison apparente. Son agresseur, arrêté dans son geste par un policier qui n'était pas en service, avait pris la fuite puis s'était rendu. Une trentaine de personnes se sont rassemblées spontanément à l'endroit du drame en début de soirée, au pied d'un petit immeuble. La colère prédominait dans la foule, venue témoigner avec émotion son soutien à la famille.
"Il n'y a pas de mots"
"Je suis complètement effondrée par l'annonce de cette nouvelle. Je connaissais sont état préoccupant mais j'avais quand même l'espoir d'un rétablissement et de le revoir bientôt à l'école, témoigne, bouleversée, Laetitia, mère de deux enfants scolarisés à l'école Génibois, la même que le petit Lucas. C'est vraiment quelque chose d'atroce. C'est complètement injuste".
"De plus, j'appréhende la réaction de mes enfants. C'est inconcevable de devoir annoncer ça sur leur copain, poursuit-il. C'est vraiment toute une école qui se mobilise et qui exprime sa douleur. Nos pensées vont bien évidemment vers les parents et la famille du petit Lucas". Pour André Corzani, le maire de Joeuf, "il n'y a pas de mots". "Je suis effondré… Je pense à la famille et tous ses proches… J'étais, au fond de moi, porté par un tout petit espoir et il vient d'être cruellement déçu."
"Terriblement triste et en colère"
"La disparition de Lucas est extrêmement traumatisante. Et je pense que c'est un traumatisme partagé, collectif", ajoute l'élu pour qui "la douleur est incommensurable". "On est terriblement triste et en colère parce que c'est injuste de se dire que ça s'arrête comme ça… Que ça s'arrête parce qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment", assure, désemparée, Audrey, mère d'une petite fille scolarisée elle aussi à l'école Génibois.
Et d'ajouter: "On se dit toujours qu'un petit garçon de sept ans va forcément s'en remettre. On a toujours l'espoir… On s'accroche… On était là pour la famille et pour les élèves de cette école. En ce moment, ils sont en vacances donc ils ne voient pas l'absence de Lucas mais quand ils vont revenir et qu'il n'aura pas repris sa place, cela risque d'être différent…"