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Mort suspecte de trois patients au CHU de Nantes: "L'hôpital ne peut pas être traité comme une entreprise"

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Le parquet de Paris a ouvert une enquête après la mort de trois patients sous chimiothérapie au CHU de Nantes. Leurs décès restent inexpliqués, mais pour la CGT blâme la réduction des moyens dans les établissements.

Le parquet de Paris a ouvert ce vendredi, une enquête après la mort presque simultanée la semaine dernière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), de 3 patients d’une soixantaine d’années atteints d'un cancer, sous chimiothérapie. 

L'enquête a été ouverte pour déterminer si le médicament de remplacement utilisé, faute d'approvisionnement du médicament généralement administré, leur a été fatal. D’après les syndicats, des alertes ont été lancées depuis juin sur les difficultés d'approvisionnement du melphalan, le médicament normalement utilisé pour traiter les patients atteints de lymphomes.

L’autre piste exploitée par les enquêteurs c’est l’erreur humaine.Y a t-il eu un problème dans le préparation du médicament? Le dosage a t-il été respecté?

Travail à flux tendu, cadences infernales

Olivier Terrien, délégué CGT du CHU de Nantes, déplorent la baisse des moyens dans les hôpitaux pouvant conduire, selon lui, à ce genre de catastrophe: "Tous ces plans contraignent les chefs d'établissements à faire de réelles économies. Le fait d'avoir un stock de médicaments, ça coûte cher, le fait de travailler à flux tendu, le fait d'imposer des cadences de travail qui sont absolument infernales peut amener à l'erreur. On n'est pas en train de manipuler des boîtes de petits pois, on a des patients. Le patient ce n'est pas une marchandise et l'hôpital ne peut en aucun cas être traité comme une entreprise".

Les traitements avaient débuté fin octobre, avec des complications graves observées une douzaine de jours après.

Pour le moment, l’origine des complications n'est pas établie.

P.B. avec Anaïs Denet