Nantes: "J’ai vu l’homme se poignarder, un grand coup dans le thorax"

Des policiers inspectent la camionnette blanche qui s'est encastrée dans un chalet du marché de Noël, place Royale à Nantes, lundi. - Georges Gobet - AFP
La place Royale était noire de monde, peu avant 19 heures ce lundi, quand la camionnette blanche est allée s’encastrer dans un chalet du marché de Noël. Beaucoup d’enfants et de parents se promenaient, parmi eux, Mohamed.
"C'était la panique totale"
"J’entends un grand bruit, comme si des échafaudages s’effondraient, témoigne-t-il au micro de RMC. C’était la panique totale, les gens criaient et couraient partout."
Mohamed s’approche du véhicule, immobilisé, et aperçoit le chauffeur, un "petit couteau de cuisine" à la main. "J’ai vu l’homme se poignarder, un grand coup dans le thorax", raconte-t-il, cherchant ses mots. "On a enlevé le couteau et on a coupé le contact de la voiture pour limiter les dégâts. Il avait les yeux grands ouverts, il ne parlait pas. Il n’était pas normal. Peut-être drogué, ou alcoolisé… on ne sait pas".
"Il criait des mots incompréhensibles"
Autour de la voiture, Mohamed voit des victimes, à terre. "Il y avait plusieurs femmes, témoigne-t-il, des mamans, plusieurs mamies aussi… Et un jeune homme, par terre, dans un état grave".
Angélique, qui se promenait sur le marché avec ses parents, a aperçu le chauffard, sur une civière. "Il était complètement ensanglanté, confie l’ado à RMC. Il criait des mots, mais c’était complètement inaudible et incompréhensible".
Un acte isolé selon Cazeneuve
Gilles Nicolas, adjoint à la sécurité à la mairie de Nantes, est encore sous le choc. "C’est un drame pour les Nantais, déclare l’élu. Nos pensées vont à ces victimes en cette période de fêtes, des gens innocents qui venaient simplement faire leurs courses".
Selon Bernard Cazeneuve, qui s’est rendu sur les lieux du drame, il s’agirait d’un acte isolé. Pas question pour le ministre de l’Intérieur de parler d’un acte politique.