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"New Jungle": débordée, la maire de Calais en appelle à… l'armée

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Alors que le nombre de migrants et réfugiés installés dans la "Jungle" de Calais a presque doublé en trois semaines, la maire de la ville, Natacha Bouchard, a lancé ce lundi sur RMC un appel à l'armée pour venir "surveiller" cette véritable ville de 6.000 personnes.

Débordée. La mairie de Calais l'avoue sans fard, elle n'arrive plus à gérer l'afflux de migrants dans sa ville. La préfète du Pas-de-Calais a indiqué ce dimanche que le nombre de migrants présents dans la "Jungle" de Calais, là où ils se posent en attente de transit vers la Grande-Bretagne, avait doublé en trois semaines, passant de 3.000 à "entre 5.500 et 6.000". Une véritable "ville", située à moins d'une heure de marche du centre-ville. C'en est trop pour la maire Les Républicains de Calais, Natacha Bouchard. Ce lundi sur RMC, elle a lancé un appel à l'armée.

"Il ne serait pas inopportun que l'armée intervienne"

"Il faudrait peut-être que l'armée vienne surveiller ce lieu, estime l'élue. A partir du moment où nous avons une ville de 6.000 personnes à côté de chez nous dans laquelle nous ne savons pas ce qui s'y passe, il ne serait pas inopportun effectivement que l'armée puisse venir surveiller, rassurer, peut-être aussi démanteler certains réseaux qui peuvent exister". Au-delà de l'intervention de militaires, Natacha Bouchard propose la création d'un "préfet de l'immigration, qui n'existe pas encore".

"Nous sommes très pénalisés"

"Nous sommes très pénalisés", lance Natacha Bouchard, qui savait "qu'il y aurait des conséquences directes sur [son] territoire avec les annonces de madame Merkel et de Monsieur Hollande (sur l'accueil des réfugiés)". Natacha Bouchard regrette également que la Grande-Bretagne "ne prenne pas une part plus importante de solidarité". La Jungle est "une véritable ville aujourd'hui", constate-t-elle, désolée. "Le flux européen continue, nous sommes toujours dans notre difficulté. Nous gérons au mieux, on essaie de trouver des dispositifs qui nous permettent de diminuer ce flux".

P. Gril avec JJ. Bourdin