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Nicolas Sarkozy accuse ses adversaires d'occulter la crise

Lors de son deuxième meeting de campagne, à Marseille, devant une salle d'environ 7.000 personnes, Nicolas Sarkozy a accusé ses adversaires pour l'élection présidentielle d'"occulter" la crise et de mettre ainsi en danger l'avenir de la France. /Photo pri

Lors de son deuxième meeting de campagne, à Marseille, devant une salle d'environ 7.000 personnes, Nicolas Sarkozy a accusé ses adversaires pour l'élection présidentielle d'"occulter" la crise et de mettre ainsi en danger l'avenir de la France. /Photo pri - -

par Emmanuel Jarry MARSEILLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a accusé dimanche ses adversaires pour l'élection présidentielle d'"occulter" la crise...

par Emmanuel Jarry

MARSEILLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a accusé dimanche ses adversaires pour l'élection présidentielle d'"occulter" la crise et de mettre ainsi en danger l'avenir de la France.

Devancé dans les sondages par le candidat socialiste François Hollande, le président sortant tenait son deuxième meeting de campagne à Marseille devant une salle d'environ 7.000 personnes, quatre jours après sa déclaration de candidature.

"Ceux qui font comme si rien de grave ne s'était passé depuis trois ans dans le monde (...) mentent aux Français", a-t-il lancé en présence de son épouse, Carla, assise au premier rang entre le Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. "Occulter la crise, ce n'est pas seulement malhonnête, c'est dangereux."

"On ne se défend pas contre des périls dont on nie l'existence (...), on ne protège pas contre des menaces que l'on fait semblant d'ignorer", a ajouté le chef de l'Etat, qui a qualifié cette attitude d'"irresponsable et moralement inacceptable".

Nicolas Sarkozy s'est, par contraste, de nouveau présenté en protecteur des Français en assurant que sa politique avait évité à la France une "catastrophe".

Quelques instants auparavant, l'apparition de la première dame de France sur un des écrans géants flanquant la tribune avait déchaîné une clameur ponctuée de "Carla ! Carla !" qui ont momentanément remplacé les "Sarko président ! Sarko président !"

Le décor semble déjà rodé : un pupitre flanqué de deux drapeaux, l'un français, l'autre de l'Union européenne et, en fond de scène, un écran géant reprenant son slogan de campagne - "La France forte". Et une musique de film à grand spectacle spécialement composée par le musicien Laurent Ferlet pour accompagner la montée du candidat à la tribune.

"ÇA VA ÊTRE DUR"

Plusieurs centaines de jeunes, agitant des drapeaux tricolores et revêtus de t-shirts blanc proclamant "les jeunes avec Sarkozy" avaient chauffé la salle, attendant le candidat en entonnant la Marseillaise.

"Il faut absolument qu'il gagne, il va gagner mais ça va être dur", prédit Mathieu, 27 ans, salarié dans la restauration à Cannes. "Les Français ne se rendent pas comptent des réalités du monde. Il ne faut pas quelqu'un qui fasse plaisir aux gens mais qui fasse ce qu'il faut."

"J'ai vu le film 'La Dame de fer'", raconte pour sa part Jacques, 71 ans, ingénieur à la retraite, dans une allusion à un film sur l'ex-Premier ministre britannique Margaret Thatcher. "Sarkozy est de la même trempe."

En vedettes américaines, le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin et Jean-François Copé ont lancé un appel à la mobilisation générale pour soutenir leur candidat.

Le secrétaire général de l'UMP n'a pas hésité à annoncer 15.000 participants au meeting de Marseille, plus du double du nombre réellement constaté sur place.

Jean-François Copé a dénoncé les "caricatures d'une opposition toujours arrogante et revancharde" et le "petit microcosme" qui a décidé, selon lui, que l'élection était jouée et que "le peuple n'avait pas son mot à dire".

Il a dit sentir "monter l'élan" en faveur de Nicolas Sarkozy depuis sa déclaration de candidature, mercredi. "Ce qui se joue dans les prochaines semaines, c'est l'avenir de notre pays", a ajouté le dirigeant de l'UMP.

"Nous allons apporter à Nicolas Sarkozy notre mobilisation totale", a pour sa part lancé Jean-Claude Gaudin. "Maintenant les masques vont tomber, ceux du mensonge par rapport à la vérité et ceux de la démagogie par rapport au courage."

Edité par Patrick Vignal

REUTERS