Nicolas Sarkozy attaque François Hollande sur le salaire minimum

Nicolas Sarkozy a qualifié jeudi matin de "mensonge" la promesse de son adversaire socialiste François Hollande de donner un coup de pouce au salaire minimum en juillet s'il est élu à la présidence de la République. "Là, on a le flagrant délit du mensonge - -
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a qualifié jeudi matin de "mensonge" la promesse de son adversaire socialiste François Hollande de donner un coup de pouce au salaire minimum en juillet s'il est élu à la présidence de la République.
"Là, on a le flagrant délit du mensonge le plus parfait", a dit sur Europe 1 le président de la République, candidat à un second mandat.
François Hollande, qui était mardi soir invité sur TF1, a précisé que le "rattrapage" du Smic se ferait dans le cadre d'une négociation avec les organisations syndicales et serait, à l'avenir, indexé sur la croissance.
Le chef de l'Etat a mis en parallèle cette promesse -qui concerne selon lui "un peu moins de trois millions de salariés"- et les projets du candidat du PS d'augmentation des cotisations sociales "pour financer la remise en cause de la réforme des retraites" et de suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires.
Il a précisé que cette augmentation de "0,1 point par an" des cotisations salariales concernait "21 millions de salariés dans le privé, cinq millions dans le public" et la défiscalisation des heures supplémentaires neuf millions.
"Voilà donc une proposition qui dit 'ah, les bas salaires on va les augmenter'. Dans le même temps, on supprime les heures supplémentaires défiscalisées et on augmente les cotisations salariales", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Jarry, édité par Henri-Pierre André