Nicolas Sarkozy dénonce le manque de "bon sens" du PS sur DSK

Nicolas Sarkozy a dénoncé lundi la présence de Dominique Strauss-Kahn à l'anniversaire du député socialiste Julien Dray samedi soir, un événement auquel ont assisté plusieurs membres de l'équipe de campagne de François Hollande. /Photo d?archives/REUTERS/ - -
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a dénoncé lundi la présence de Dominique Strauss-Kahn à l'anniversaire du député socialiste Julien Dray samedi soir, un événement auquel ont assisté plusieurs membres de l'équipe de campagne de François Hollande.
"Quand on voit la comédie à laquelle donne lieu le dîner d'anniversaire de Monsieur Dray, avec Monsieur Strauss-Kahn - rue Saint-Denis, ça ne s'invente pas -, on se demande si parfois les socialistes réfléchissent", a dit le président-candidat sur i>Télé. La rue Saint-Denis est connue pour être un lieu de prostitution à Paris.
"Il n'y a pas de sens commun sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas", a-t-il ajouté, dénonçant la présence à cette soirée de Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, et de son directeur de la communication, Manuel Valls.
Des versions contradictoires circulent sur le déroulement de la soirée.
Ségolène Royal a expliqué avoir quitté la fête pour éviter "DSK", "au nom du droit des femmes et du respect qui leur est dû". Pierre Moscovici a dit à la presse qu'il était sur le départ lorsque l'ancien ministre est arrivé et Manuel Valls a dit n'avoir aucun commentaire à faire. François Hollande a précisé sur Canal+ qu'il n'avait pas été convié à cette soirée.
"Je pense que quand les journalistes auront fait leur travail, ils découvriront qu'il y a beaucoup de gens qui y étaient, qui y sont restés. Ça en dit long", a estimé Nicolas Sarkozy.
À une semaine du second tour de l'élection présidentielle, Dominique Strauss-Kahn a resurgi dans la campagne.
Le quotidien britannique The Guardian a publié vendredi sur son site internet un article basé sur une interview de "DSK" au journaliste américain Edward Epstein dans laquelle il aurait accusé ses rivaux politiques d'avoir exploité ses ennuis judiciaires à New York pour l'écarter de la primaire socialiste pour l'élection présidentielle.
Le Parti socialiste, son candidat en tête, a nettement pris ses distances avec l'ancien directeur général du Fonds monétaire international. François Hollande a redit lundi qu'il n'avait aucun rôle à jouer dans la campagne.
Chine Labbé, édité par Patrick Vignal