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Opération antiterroriste en Belgique: "C'était un feu nourri contre les policiers"

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Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur RMC ce vendredi, Didier Reynders, vice-premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, est revenu sur la vaste opération antiterroriste menée par la police dans plusieurs villes du pays. Il a notamment indiqué qu'il n'y avait "aucun lien formel avec les attaques de Paris".

La Belgique a opéré jeudi un vaste coup de filet antiterroriste. Près de Liège, la police belge annonce avoir mené une importante opération contre un groupe de personnes revenant de Syrie et qui s’apprêtaient à commettre "de manière imminente" des attentats "d'envergure". S'en est suivie une intense fusillade dans laquelle deux des jihadistes présumés ont été tués alors qu'un troisième individu a été arrêté.

Ce vendredi sur RMC, Didier Reynders, vice-premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, est revenu sur ce vaste coup de filet. "Il s'agissait d'une opération préventive menée car les services de police et de renseignements disposaient d'informations annonçant une menace imminente de possibles attentats, essentiellement tournés vers les forces de l'ordre, indique-t-il. C'est pourquoi la décision a été prise de mener un très grand nombre de perquisitions à travers le pays".

"Des armes de poing et de guerre"

"A Verviers, il y a eu des échanges de tirs parce que les personnes que l'on souhaitait interroger ont réagi avec des armes de poing mais aussi des armes de guerre et ce de manière très violente car même à terre, touchées, elles continuaient à organiser un feu nourri contre les policiers", précise-t-il.

Dans Bourdin Direct, le vice-premier ministre belge confirme que "ces individus revenaient bien de Syrie". Il ajoute qu'"ils étaient suivis depuis quelques semaines. Les services de police menaient des écoutes téléphoniques pour tenter d'identifier et d'isoler les auteurs présumés de futurs actes de terrorisme".

"Aucun lien avec les attaques de Paris"

Alors que la semaine dernière, la France a été durement touchée par une série d'attentats, Didier Reynders reconnaît qu'il est "probable que les attaques de Paris ont un peu accélérer la mise en œuvre de l'exploitation des données qui étaient à disposition". Toutefois, il le certifie : "Il n'y a pas, les services de police et de renseignement le confirment, pour le moment, de lien formel entre ces deux événements".

Pour autant, le ministre des Affaires étrangères belge souligne "les nombreux échanges avec les pays voisins. Je crois que c'est la meilleure façon d'éviter que ne se reproduise ce que nous avons connu l'an dernier au musée juif de Bruxelles avec Mehdi Nemmouche et ce que l'on vient de connaitre à Paris".

Maxime Ricard avec Jean-Jacques Bourdin