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Pacte de responsabilité: "le gouvernement est autiste"

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- - REMY GABALDA / AFP

Sur RMC, ce mercredi, Alain Gargani, dirigeant d'une entreprise spécialisée dans l’organisation de congrès qui emploie 17 salariés, détaille les premiers effets du pacte de responsabilité sur son entreprise. Et il n'est pas tendre envers le gouvernement.

La tension entre le patronat et le gouvernement est montée d'un cran ce mardi. En effet, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, a affirmé que l'absence d'accords sur l'emploi dans la plupart des branches, attendus dans le cadre du pacte de responsabilité, est un "échec" aussi imputable au Medef qui devrait cesser de réclamer toujours plus. Ce qui a provoqué la colère du patronat. Mais concrètement, dans le cadre du pacte de responsabilité, chaque branche professionnelle doit engager des négociations entre syndicats et patronat pour prévoir des contreparties aux 40 milliards d'euros de baisse de prélèvements accordées aux entreprises.

A l'heure actuelle, seuls deux accords de branche ont été signés. Mais qu’en pense un dirigeant de PME ? Quelles économies lui procurent les premières mesures du pacte de responsabilité ? Des questions auxquelles répond ce mercredi sur RMC Alain Gargani, un chef d’entreprise marseillais. Ce dirigeant d'une entreprise spécialisée dans l’organisation de congrès qui emploie 17 salariés assure qu'aujourd’hui, pour lui, la seule application du pacte de responsabilité "c'est essentiellement le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE, ndlr), à savoir une réduction de 6% sur nos charges".

Pas assez pour embaucher

Selon ses calculs, "cette économie représente 10 300 euros par an, ce qui est insuffisant pour employer quelqu'un en plus. Pour cela, il nous faudrait au moins 36 000 euros par an".

Dans Bourdin Direct, Alain Gargani se plaint aussi des dernières mesures prises par le gouvernement, notamment sur la pénibilité. Dès lors, il fait front derrière les représentants patronaux attaqués par Manuel Valls : "Le gouvernement aujourd'hui est autiste donc il faut pousser, pousser pour qu'il nous entende. Alors Gattaz (Medef) pousse de son côté, Roubaud (CGPME) pousse du sien pour pouvoir continuer notre métier de chef d'entreprise".

Maxime Ricard avec Lionel Dian