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Pénurie de places dans les cimetières: "Je ne peux pas être enterrée avec mes parents"

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De moins en moins de concessions sont disponibles dans certaines communes. La ville de Noyon, dans l'Oise, en fait partie.

7 Français sur 10 vont sur la tombe d'un proche le jour de la Toussaint. Et nombreux pourront voir le manque de place ou les caveaux laissés à l'abandon. La ville de Noyon, dans l'Oise, manque ainsi cruellement de place pour enterrer ses morts. Malgré l'achat l'année dernière d'une parcelle permettant d'accueillir 200 tombes supplémentaires, la municipalité cherche encore des emplacements. 

Danielle vient régulièrement se recueillir sur la tombe de ses parents. Elle s'inquiète du manque de places disponibles: "C'est embêtant, c'est mon pays natal, mais je ne peux pas être enterrée ici, avec mes parents. Ce serait bien que ça se renouvelle un peu".

"On ne peut pas pousser les murs, on est en centre-ville" lui répond le maire. Chaque année, il faut 60 nouveaux emplacements. Impossible pour Patrick Deguise de faire face à une telle demande. C'est pour cette raison que la municipalité récupère les concessions les plus anciennes, après avoir laissé pendant un an un document pour prévenir d'éventuels descendants. 

Les concessions à perpétuité laissées à l'abandon seront également concernées à partir du 1er janvier prochain. "C'est un procédure longue de trois ans" explique Julien-Alexandre Caradeuc, qui réhabilite les parcelles du cimetière pour la mairie. "Il faut contacter les familles, leur notifier l'état d'abandon de leur sépulture et leur donner trois ans pour faire des travaux" explique-t-il, un dossier sous le bras. Au total ce sont 428 caveaux qui pourraient être visés par la procédure. 

Edouard Dufrasne avec XA