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Critiquée sur son physique, Madonna part en lutte contre le "racisme anti-vieux"

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Après la cérémonie des Grammy Awards la semaine dernière, durant laquelle son physique a été particulièrement commenté, la superstar Madonna ne s'est pas laissée faire.

Madonna part en guerre contre l'âgisme, le "racisme anti-vieux". Dimanche dernier, la superstar américaine est montée sur scène lors de la cérémonie des Grammy Awards à Los Angeles. Elle a remis un prix à un duo composé d’une chanteuse transgenre et d’un chanteur non-binaire.

Mais sur les réseaux sociaux, les jours suivants, elle n’a lu que des commentaires sur son physique... et pas des commentaires très favorables. Pour l'évoquer crûment, les gens l'ont trouvé vieille et moche.

Alors la star, qui a aujourd’hui 64 ans, a décidé de leur répondre: sur Instagram, elle dénonce ce monde qui refuse de célébrer les femmes de plus de 45 ans et qui décide de les punir si elles continuent à avoir du caractère. Et elle constate qu’une fois de plus elle est "victime de la misogynie et de l'âgisme".

Mais elle prévient qu’elle ne se laissera pas faire. Madonna a l’intention de rester subversive encore de nombreuses années, pour faire reculer les frontières et combattre le patriarcat. Et elle conclut en s'inspirant d’une chanson de Beyoncé et en écrivant: “Bow down, bitch”. Ce qui peut se traduire par: "Inclinez-vous, salopes", sous-entendu inclinez-vous devant moi, les jeunes.

Une carrière de provocatrice

Ces jeunes qui ne connaissent pas forcément toute sa carrière, débutée en 1978, et qui a fait d’elle une multimillionnaire dès l'âge de 26 ans. Le Guinness Book des records l’a désigné comme étant la chanteuse ayant vendu le plus de disques de tous les temps. Elle a trouvé son style dès son premier succès Like a virgin en 1984.

Un style fait de provocation, d’un mélange explosif de sexe et de religion. Madonna, c’est son vrai prénom et c’est aussi le nom de Marie, la mère de Jésus. Elle en a beaucoup joué.

Lors de sa première tournée mondiale en 1987, elle avait chanté devant 130.000 personnes dans le parc de Sceaux en banlieue parisienne. Elle avait jeté sa culotte à la foule et le lendemain elle avait été reçue par Jacques Chirac, Premier ministre, qui voulait récupérer quelques miettes de la popularité de cette idole des jeunes.

Il ne savait pas qu’elle deviendrait 35 ans plus tard, l'icône des vieux et de ceux qui assument leur âge.

Nicolas Poincaré (édité par J.A.)