"J'espère que ce ne sera pas trop long avec Canal+, nous avons beaucoup de plaintes" explique l'un des patrons de TF1 sur RMC

Régis Ravanas, directeur général adjoint de TF1, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, ce mardi matin sur RMC. Il est revenu sur le conflit entre son groupe et Canal+.

A zapper ou pas. Depuis le vendredi 2 mars, les abonnés de Canal+ ne reçoivent plus les chaînes du groupe TF1 (TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI). Conséquence d'un bras de fer dans le cadre de la renégociation des contrats entre la première chaîne et les opérateurs internet.

Mardi matin, le directeur général adjoint de TF1, Régis Ravanas a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. "J'espère que ce ne sera pas trop long avec Canal+, nous avons beaucoup de plaintes" a-t-il confié à propos des téléspectateurs. Toutefois, il n'avance aucune date avouant avoir été surpris de la décision du groupe Canal de couper la diffusion "brutalement".

"Les téléspectateurs sont furieux. Mais ils paient des centaines d'euros par an pour avoir accès à l'offre de Canal, dont font partie les chaînes TF1 et qui représentent 30% de l'audience en France. [...] Les gens rebranchent l'antenne satellite, le signal TNT, ils vont voir sur l'application MyTF1, donc l'audience ne baisse pas tant que cela. Il faut que le groupe Canal revienne à la raison, ça doit rester un partenaire. Il y a Les Enfoirés vendredi, je ne peux pas vous dire qu'il y aura un accord d'ici là, mais je l'espère" a expliqué Régis Ravanas sur RMC.

"Les deux parties ont évidemment à perdre"

Interrogé par RMC, François Jost, universitaire spécialiste des médias, a décrypté la situation.

Selon lui, ni TF1, ni Canal+, ne sortiront vainqueur de cette bataille en réalité: "Perte d'audience pour TF1, un écran noir c'est quand même violent. Et si l'audience baisse, la publicité aussi. Perte pour Canal+ de deux façons: du côté des abonnés qui ont payé pour un service contractuellement promis et puis un problème d'image. C'est très négatif".

Jean-Jacques Bourdin et X.A