Pourquoi Malia, la fille de Barack Obama, a décidé de changer de nom

Malia Ann: ça ne vous dit rien comme ça ? C’est normal, c’est un pseudonyme. Il s’agit en fait de Malia Obama, la fille aînée de l’ancien président des États-Unis. Elle a 26 ans et elle est maintenant, scénariste et réalisatrice, après une adolescence passée à la Maison-Blanche.
Mais surtout, on ne va plus l'appeler Malia Obama. Elle gomme le patronyme pour son deuxième prénom. Désormais, c'est donc Malia Ann. Pour tenter de voler de ses propres ailes. Un choix que respectent ses parents, Barack et Michelle Obama. Mais "ils sauront toujours que c'est toi", lui a soufflé sa mère, Michelle Obama. "Nous respectons qu'elle essaie de tracer sa propre voie", a ajouté l'ancienne "First Lady".
Une adolescence médiatique
Tout le monde la connaît ou croit la connaître. Déjà parce qu'elle ressemble beaucoup à ses deux parents et puis parce qu’être la fille d’un président des États-Unis, ça expose un peu. Avec sa petite sœur, Sasha, Malia a grandi sous le feux des projecteurs, de ses 10 à ses 18 ans lors des deux mandats de Barack Obama, entre 2009 et 2017.
Les objectifs des photographes, le protocole... Même pour son bal de promo, en 2015, son cavalier vient la chercher à la Maison-Blanche par l’entrée diplomatique. Barack Obama porte des tongs, Michelle Obama est pieds nus. Ils saluent le garçon et prennent quelques photos. Puis trois voitures du Secret Service ont suivi Malia toute la soirée.
Talent d'écriture
Jusqu'à présent, Malia était restée plutôt discrète. Mais aujourd'hui, elle se choisit une carrière dans la lumière: le cinéma. D'abord comme stagiaire sur des séries puis comme scénariste pour une série Amazon. Ceux qui ont travaillé avec elle parlent d'une plume affûtée, d'idées décalées, d'humour noir.
Aujourd’hui, la voilà réalisatrice de The Heart ("Le Cœur"), un court métrage présenté au festival de Sundance. Une fable récompensée au Festival du cinéma américain de Deauville. Une première saluée par les regards experts.
La fille du couple star de la politique américaine a étudié à Harvard. Colocation, cafétéria: elle s’est fondue dans la masse. Anecdote: lors de son installation sur le campus, Barack Obama a monté une lampe dans sa chambre. Seul avantage présidentiel.
Ce nouveau nom, n'est-ce pas une rupture familiale? Malia a toujours affirmé qu’elle voulait être jugée pour ce qu’elle crée, pas pour ce qu’elle incarne. Une ligne de crête en réalité: profiter des codes et des clés que son héritage lui a donnés, sans en être prisonnière.
Après le lycée, elle était même partie seule en Bolivie et au Pérou pendant près de trois mois. Vie chez l'habitant, randonnées en altitude... Une échappée discrète, pour apprendre à exister loin du protocole.