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Royaume-Uni: une émission de téléréalité fait polémique en mettant des candidats dans la peau de migrants

Des migrants dans un canot en Mer Méditerranée. (Photo d'illustration)

Des migrants dans un canot en Mer Méditerranée. (Photo d'illustration) - Andreas Solaro - AFP

Une nouvelle émission de téléréalité britannique divise le pays. Dans “Go back to where you came from”, six candidats aux opinions bien tranchées sur l’immigration sont envoyés en Somalie et en Syrie pour se mettre dans la peau des migrants.

“Go back to where you came from”: équivalent de “Retourne d’où tu viens”, est l’émission du moment qui fait polémique au Royaume-Uni. Le pitch: “six Britanniques aux opinions bien arrêtées découvrent de près la vie des réfugiés dans certains des endroits les plus dangereux du monde. Mais leur voyage révélateur changera-t-il les cœurs et les esprits?”.

Le premier épisode est en ligne sur le site de la Channel 4 depuis le 3 février. Adaptée d’un format australien, le principe est “simple”, il s'agit d’une émission de télé-réalité ou des candidats se mettent dans la peau de… migrants. Ils doivent passer un mois en Syrie et en Somalie, accompagnés toutefois par d’anciens militaires et munis de gilets pare-balles, précise RFI.

"Honteux"

Dans le premier épisode, on peut entendre Dave, un des candidats, dire qu’il souhaiterait que la “Royal Navy pose des mines le long des côtes et fasse exploser les bateaux clandestins”. Il poursuit en parlant des réfugiés: “ce sont comme des rats, ils continuent de venir et on les laisse. On se fait envahir”.

Cette même personne est alors envoyée à Raqqa, en Syrie, et change rapidement d’avis. "Pourquoi personne ne vient les aider? Il faut que tout le monde voie ça. En fait, non, parce que c’est vraiment traumatisant", se désole Dave. Toujours selon RFI, la série doit s’achever par une traversée de la Manche à bord d’une embarcation de fortune.

Dès la diffusion du premier épisode, l’émission a vivement fait réagir sur les réseaux sociaux. “Honteux”, “un show de merde”, “faire la promotion de racistes, d’ignorants… pathétique”, peut-on lire. Les ONG, elles, semblent partagés.

C.A