Plaintes à cause d'un drapeau français au balcon: "Ce sont des refoulés de la République"

Un couple de retraités installé à Nice a reçu une lettre de son syndic leur demandant de retirer le drapeau français qu'ils avaient planté dans leur jardin. Foncia, qui gère la copropriété, s'est excusé depuis, mais les Panicali restent contrariés.

Le 9 septembre dernier, Carlo et Michèle Panicali, couple de Parisiens installés à Nice, reçoivent une lettre de leur syndic leur demandant de retirer le drapeau installé dans leur jardin: "Nous tenions à vous remercier de votre patriotisme mais sachant que les activités sportives estivales sont terminées, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir le déposer afin d'éviter tout débordement".

Fin de non-recevoir. Les retraités entendent bien garder leur drapeau. Michèle Panicali revient sur cet épisode pour RMC:

"Nous avions déjà eu plusieurs remarques à ce sujet et on avait dit qu'on avait pas du tout l'intention de retirer notre drapeau. Les gens se sont cru dans le devoir d'aviser Foncia.

Ce n'est pas quelque chose qui a été fait avec préméditation ou calcul. Nous avions, pour la finale de l'Euro, des amis qui avaient été bénévoles pour la compétition. Le jour de la finale, on nous a dit qu'il fallait participer, qu'il fallait être fiers d'être bleus.

Nous avons donc mis ce drapeau pour la finale de l'Euro, et nous l'avons ensuite laissé en vue du 14-juillet. A la suite de ça avec les attentats, nous l'avons laissé pour rentrer en résistance contre ce terrorisme et en hommage à toutes les victimes.

"En mémoire de tous ces morts"

Je ne peux pas me mettre dans la tête des gens, je pense que ce sont des aigris ou des refoulés de la République, je ne peux pas répondre à leur place. Mais à Paris, on a mis notre drapeau, nous n'avons eu aucun souci, on ne nous a pas demandé de l'enlever.

Il est en mémoire de tous ces morts, pour que l'on ne les oublie pas. Ca m'importe peu que Foncia fasse une lettre d'excuse. C'est la première lettre qui n'avait aucun sens, il aurait peut-être fallu réfléchir avant de nous l'adresser. Ils parlent de débordements, je ne vois pas de quoi ils parlent".