Polémique autour de leurs photos d'un safari: les gérants d'un Super U du Rhône contraints de démissionner

Un couple qui s'embrasse devant la dépouille d'un zèbre, qui sourit fièrement devant celle d'un lion... Et une polémique énorme sur les réseaux sociaux, provoquant un appel au boycott d'un supermarché du Rhône.
Les propriétaires d'un supermarché Super U à l'Arbresle, dans le Rhône, ont quitté leurs fonctions après une vive polémique dans laquelle ils étaient empêtrés depuis une semaine. En cause: leurs photos avec des cadavres de lions, d'hippopotames ou de léopards, prises en 2015, lors de safaris de chasse autorisés et encadrés en Afrique.
Selon nos informations, moyennant 50.000 euros environ, ce couple a participé à des safaris, en 2014 et 2015, en Afrique du Sud puis en Tanzanie.Un appel à un boycott du magasin avait été lancé sur Facebook et Twitter, appel a été partagé plus de 20.000 fois par les utilisateurs des réseaux sociaux, relayés par des personnalités, qui ont aussi partagé leur dégoût publiquement.
Totalement opposés à des activités privées de safari de chasse par des associés Super U, nous annonçons que ces derniers quittent les commerçants U avec effet immédiat", a déclaré le groupe dans un tweet, mardi soir.
Si l’indignation sur les réseaux sociaux a poussé le couple à la démission, pour Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, c’est l’opinion publique qui peut faire cesser les safaris:
"Ils ont démissionné, certes, mais ces horribles chasses en boîte continuent. Il suffit de payer… Enfin, l’opinion publique sait que ce sont des gens fiers d’aller abattre ces magnifiques animaux, qui sont en train de disparaître, en plus".
En effet, si ces chasses d'alligators, de léopards et même de lions ne sont pas illégales. La population des éléphants de la réserve de Selous, en Tanzanie, par exemple, est passé de 50.000 à 15.000 bêtes, en 10 ans.