Affaire Benalla: pour le PS, "la réponse de l'Elysée n'est pas à la hauteur de la gravité de la situation"
Pris dans la tourmente de l'affaire Benalla, Emmanuel Macron a demandé au secrétaire général de l'Elysée de travailler à une réorganisation des services pour éviter de "nouveaux dysfonctionnements", lors d'une réunion de crise au palais de l'Elysée, dimanche soir.
"Un dysfonctionnement? Mais c'est bien plus grave que ça!", a réagi ce lundi dans Bourdin Direct le porte-parole du PS Boris Vallaud. "Si c'est inacceptable, pourquoi avons nous retrouvé Alexandre Benalla dans l'entourage proche du président jusqu'à une date très proche. Je ne crois pas que la réponse soit à ce stade encore à la hauteur de la gravité de la situation. Il aurait fallu se réveiller le 2 mai (le lendemain des actes commis par M. Benalla lors de la manifestation, NDR). Au moment où la sanction devait être prononcée, elle devait être implacable et elle ne l'a pas été."
"Nous attendons des explications, poursuit Boris Vallaud. On ne peut pas laisser s'accumuler les questions au fil des révélations dans un silence qui devient assourdissant, puisqu'il alimente le soupçon."
"Nous attendons la vérité"
Le porte-parole du PS attend d'ailleurs des explications de la part du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, auditionné ce matin par les députés. "Nous ne doutons pas que le ministre de l'Intérieur dira la vérité et il devra nous répondre sur plusieurs questions: qui était au courant? Quand les faits ont été portés à la connaissance de son cabinet, de lui-même, du préfet de police, de l'Elysée? Quand la décision de sanctionner Benalla a été prise? On attend de la clarté et la vérité pour retrouver de la confiance et de la sérénité". Lui, en tout cas, n'appelle pas à une démission de Gérard Collomb. "A ce stade je n'appelle à rien. On verra en fonction de ce qu'il nous dit".