Affaire Benalla: "Sa mainmise progressive commençait à poser de graves difficultés"
Le préfet de Paris, Michel Delpuech avait évoqué lundi lors de son audition face à la commission des lois "des dérives individuelles inacceptables sur fond de copinage malsain" dans le cadre de l'affaire Benalla.
Un copinage malsain que semble avoir également observé David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, qui a expliqué ce mercredi matin que si les policiers devront assumer leur faute si faute il y a eu, Alexandre Benalla commençait à poser "de graves difficultés" dans le système des forces de l'ordre.
"Les commissaires de police le subissaient, l’avaient sur le dos. Il était temps que l’affaire sorte pour faire cesser ces agissements"
"S'il y a des fautes commises par des policiers, elles seront assumées. Ce que je ne souhaite pas c’est qu’on imagine que cette affaire soit dûe à la faute de ces trois policiers, car ce n’est pas le cas. C’est une faute d’une affaire dans l’affaire. Ca n’explique pas la mainmise que M. Benalla commençait à prendre sur les services régaliens que sont police et gendarmerie. La présence de M. Benalla dans des services d’ordre, et la mainmise qu’il commençait à prendre à la fois en stratégie et en opérationnel, commençait à poser de graves difficultés."
Si Emmanuel Macron assure que le seul responsable dans cette affaire est lui-même, David Le Bars estime que c'était indispensable qu'Alexandre Benalla arrête ses "agissements" nocifs pour le fonctionnement des services de sécurité.
"Certains ne prétendaient ne pas le connaître. Si ils ne le connaissaient pas, il faudra établir les responsabilités de ceux qui lui ont, ou pas, caché des choses. J’attends que les enquêtes parlementaires et judiciaires permettent d’éclaircir la situation. Ce qui est certain c’est que les commissaires de police de la préfecture le connaissaient, le subissaient, l’avaient sur le dos. Et aujourd’hui il était temps que l’affaire sorte pour faire cesser ces agissements qui ne sont pas clairs."