RMC

Arrestations au sein de l'ultradroite: "Il y a quelques personnes qui réfléchissent à passer à la violence"

RMC
Huit personnes ont été mises en examen samedi soir par un juge anti-terroriste, soupçonnées d'appartenir à une organisation d'ultra-droite projetant des attentats en France. Selon une spécialiste, il existerait peu de personnes de l'ultra-droite prêtes à projeter des attentats en France, mais le risque n'est pas négligeable.

Huit personnes ont été mises en examen samedi soir par un juge anti-terroriste. Arrêtées mardi, elles sont soupçonnées d'être membres d'une organisation qui projetait des actions violentes contre des lieux de culte ou des personnalités politiques (notamment Christophe Castaner ou Jean-Luc Mélenchon).

Pour Anaïs Voy-Gillis spécialiste de l'extrême droite en Europe et chercheuse à l'Institut français de géopolitique, l'ultra-droite en France n'est pas vraiment organisée mais pourrait commettre des attentats. De plus, il y aurait peu d'organisation potentiellement violentes.

"Moins il y en a plus c'est facile de les surveiller"

"Il y a quelques personnes qui agissent en dehors de partis institutionnalisés qui réfléchissent peut-être à passer à la violence par la réalisation d'attentat".

Pour la spécialiste, leur surveillance est facile: "Moins il y en a, plus c'est facile de les surveiller. Ils sont traçables parce que beaucoup agissent via les réseaux sociaux".

Cependant, Anaïs Voy-Gillis met en garde contre le risque d'attentat en France par l'ultra-droite: "Ce serait se mettre le doigt dans l'œil que de penser qu'il n'y a pas de risques d'attentats liés à un mouvement d'extrême-droite", prévient-elle

Achat d'armes et entraînement au tir

Les huit personnes arrêtées sont toutes soupçonnées d'être membre du groupe OAS et d'avoir projeté des attentats contre des mosquées, des personnes d'origine africaine et nord-africaine ainsi que des personnalités politiques françaises. Des sources proches du dossier affirment que le groupuscule prévoyait l'achat d'armes et la volonté d'effectuer des entraînements paramilitaires. Certains des membres s'étaient même déjà essayés au tir.

Pour financer leurs projets, ces militants radicaux imaginaient racketter des chefs d'entreprises. L'avocat de Logan assure au contraire qu'il s'agissait davantage de provocations et qu'il n'y avait pas la volonté de commettre des attentats.

Nicolas Ropert (avec G.D.)