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Police-Justice

Attentat de la rue Copernic: le procès s'ouvre ce lundi, sans l'unique accusé

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Le procès de l'attentat antisémite de la rue Copernic s’ouvre ce lundi aux assises spéciales de Paris. Hassan Diab, unique suspect de l'attaque, ne sera pas présent à l'audience.

C'est un procès très attendu. Pus de 42 ans après l'attaque à la bombe d'une synagogue à Paris, qui avait fait quatre morts et quarante-six blessés le 3 octobre 1980, le procès s'ouvre ce lundi 3 avril.

Hassan Diab, un Libanais de 69 ans, comparaîtra pendant trois semaines devant la Cour d'assises spéciale de Paris, pour assassinats, tentative d'assassinats et destructions aggravées en relation avec une entreprise terroriste. Désormais installé au Canada, il ne sera pas présent. Le verdict est attendu le 21 avril prochain.

Vingt ans pour identifier le suspect

Au départ surnommé "l'homme à la moto", pour avoir placé la bombe dans un deux-roues à proximité de la Synagogue rue Copernic, dans le 16e arrondissement de Paris, Hassan Diab n'est pas immédiatement identifié par les enquêteurs. Les policiers s'intéressent d'abord à la moto, remontent le fil de l'acheteur puis établissement un portrait un robot.

Des croquis publiés en 1980 par la police française montrent l'auteur présumé de l'explosion
Des croquis publiés en 1980 par la police française montrent l'auteur présumé de l'explosion © AFP

Grâce aux témoignages, la police obtient un prénom et une nationalité. L'homme s'appellerait Hassan et serait libanais. Mais ce n'est que 20 ans plus tard qu'Hassan Diab est formellement identifié par les renseignements français. C'est un professeur de sociologie réputé au Canada.

L'écriture du terroriste sur sa fiche d'hôtel à Paris est jugée compatible avec celle du professeur par certains experts. Arrêté le 13 novembre au Canada, la France obtient son extradition en 2014. Incarcéré, il ne cesse de nier avoir participé à une organisation terroriste pro palestinienne. En 2018, il bénéficie d'un non-lieu, jugeant que les charges retenues contre lui ne sont pas "suffisamment probantes." Hassan Diab rentre au Canada, juste avant d'être finalement renvoyé aux assises.

AL avec Marion Dubreuil