Attentat de Magnanville: ce que l'on sait de la policière et sa fille radicalisée placées en garde à vue

Après un coup de filet en région parisienne lundi, six personnes sont toujours en garde à vue dans le dossier du double meurtre de policiers, dans les Yvelines. Parmi les interpellés se trouve une policière, ancienne syndicaliste et aujourd'hui major de police au centre de rétention administrative.

Il y a près de deux ans, le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, étaient assassinés à coups de couteau par Larossi Abballa à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines, en présence de leur fils de 3 ans et demi.

Lundi, trois hommes - âgés de 30 à 36 ans -, ainsi que trois femmes - âgées de 29 à 48 ans-, font partie des suspects interpellés par les forces de l'ordre. Les investigations visent à préciser le rôle qu'ils ont pu respectivement jouer dans la préparation des faits.

Une imprudence?

Les regards se tournent notamment sur cette policière âgée de 48 ans, qui n'est pas "directement ciblée", d'après une source proche du dossier. Les enquêteurs s'intéressent surtout à sa fille: une jeune femme de 29 ans convertie à l'Islam et radicalisée... ainsi qu'à ses fréquentations. Elle connaissait Larossi Aballa, le terroriste qui a abattu le couple.

Les enquêteurs cherchent toujours à savoir pourquoi il a ciblé Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing: comment a-t-il pu connaître leur profession, leur adresse. Y a-t-il eu complicité ou imprudence? 

La policière interpellée lundi connaissait, elle, le couple de fonctionnaires. Et elle aurait pu être utilisée pour obtenir des informations sur eux. En 2016, elle avait hébergé une amie de sa fille: une jeune femme fichée S, dont le frère était un proche de Larossi Abballa. Tout deux ont également été placés en garde à vue.

Marion Dubreuil et X.A