Attentats de 2016 à Bruxelles: Salah Abdeslam refuse de comparaître

Salah Abdeslam lors de son interrogatoire par la cour d'assises de Paris, le 13 avril 2022. - Benoit Peyrucq
"La plupart des accusés ne veulent pas comparaître, moi aussi je vais les rejoindre", a déclaré Salah Abdeslam, lors d'une audience préliminaire pour le procès des attentats de 2016 à Bruxelles, ce lundi.
La cause: les boxes de comparution, individuels, fermés et vitrés, comparés à des "cages" par les avocats de la défense. "On est comme des chiens ici", a affirmé le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fuite d'Abdeslam, en frappant du poing la paroi de son box.
Ce dernier, ainsi que, Mohamed Abrini et d'autres coaccusés, se sont fait escorter hors de leur box. Salah Abdeslam a lancé à la présidente: "Je sais que ce n'est pas votre décision, ces boxes", mais "le procès commence de manière inéquitable". Au total, seuls trois accusés ont accepté de rester.
Même cellule djihadiste pour Bruxelles et Paris
Cette cellule djihadiste, au coeur du procès, est la même qui a frappé en France en novembre 2015. Salah Abdeslam, dernier membre en vie du commando du 13-Novembre, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, le 29 juin 2022.
Au matin du 22 mars 2016, deux jihadistes s'étaient fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième, une grosse heure plus tard, dans le métro de la capitale européenne. Bilan: 32 morts et plus de 340 blessés.
Le procès s'ouvre donc ce lundi, mais seulement pour cette audience préliminaire qui fixe l'ordre de passage des témoins qui se succéderont à la barre. Il reprendra le 10 octobre 2022 et durera, au moins, huit mois.