Besançon: la police lance une opération pour protéger ses séniors après une série de vols avec violences

La police de Besançon a décidé d’organiser des rondes quotidiennes pour protéger les seniors, depuis samedi sur le modèle de l'opération "Tranquillité vacances". Un système mis en place après une série de vols avec de violentes agressions. À chaque fois, des personnes âgées étaient visées. Un homme de 74 ans est même mort des suites de ses blessures.
“Depuis plusieurs semaines nous avions enregistré une série de vols avec violence à Besançon. Des vols avec une violence toute particulière avec une sauvagerie qui ont été réalisés aux domiciles de personnes âgées. L’une est d’ailleurs décédée des suites de ces violences et cela a, assez logiquement, nourri une certaine angoisse au sein de la population. A ce stade les investigations ne nous permettent pas d’établir un lien entre ces agressions. Le seul lien c’est bel et bien l’âge des victimes", explique ce mardi matin sur RMC, Yves Cellier, le directeur Interdépartemental de la police nationale du Doubs.
Tous les jours, les personnes âgées inscrites reçoivent la visite d’une patrouille. Les policiers s'assurent alors que tout va bien et rappellent des consignes de sécurité simples : comme ne pas ouvrir à des inconnus ou encore appeler le 17 au moindre doute.
Yves Cellier a donc lancé l’opération ce week-end.
“Tous les policiers qui sont en tenue sur la voie publique ont vocation à être mobilisés. Ce sont des patrouilles aléatoires. D’aucunes pourront le matin, l’après-midi, ou en début de soirée, le but étant à la fois de rassurer ces populations et puis également de dissuader les auteurs de passer à l’acte”, indique-t-il.
Testé juqu'au 15 septembre
Un dispositif qui séduit les habitants. “Ça peut rassurer effectivement des personnes vulnérables, âgées, parce qu’elles n’ont pas vraiment les moyens de prévenir si quelque chose ne va pas”, indique une femme. “Si c’est tous les jours ça va les aider, ils pourront discuter. Ça remplace un peu la famille”, estime un autre.
Mais certains, comme Solange, doutent de l’efficacité de la mesure. “S’ils passent, mais que l’individu malfaisant passe après ou avant, c’est très difficile”, souffle-t-elle.
Pour l’instant, le dispositif est expérimenté jusqu’au 15 septembre. La police dressera ensuite le bilan avant de décider ou non de prolonger la mesure.