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Bus attaqué à Angoulême par une trentaine de jeunes: "J'ai vu des battes de base-ball, des sabres et même des crochets de bouchers"

Le trafic d'autobus était totalement à l'arrêt jeudi à Angoulême, une décision de la société de transport locale, après l'attaque d'un bus mercredi en fin de journée par une trentaine de jeunes, armés de battes de base-ball et de sabres.

Retour à la normale aujourd'hui à Angoulême: le trafic d'autobus a repris, après une journée d'arrêt complet jeudi, après la violente attaque d'un bus mercredi par une trentaine de jeunes, armés de battes de base-ball et de sabres.

Vers 17h40, une bande de 30 personnes armées s'est avancée vers un véhicule et déferle sur le bus voulant s'en prendre à une bande rivale, à l'intérieur.

Les vitres volent en éclats: le chauffeur a alors décidé de n'ouvrir que les portes avant, pour faire sortir les voyageurs qui voulaient descendre à l'arrêt. L'alerte est aussitôt donnée et les agresseurs se dispersent rapidement. Le bus a finalement pu reprendre sa route, mais avec des vitres et des portes arrière brisées.

Personne n'a été blessé dans l'incident, qui s'est produit sur une ligne circulant vers l'Isle d'Espagnac, en banlieue est d'Angoulême. Le central de la STGA (société de transports du grand Angoulême) a alerté la police, qui s'est rendue sur les lieux, mais les agresseurs avaient disparu. 

"C'était des loups enragés"

Mais Bruno a eu très peur. Cet habitant de l'agglomération de 140.000 personnes a croisé les agresseurs quelques minutes seulement après l'attaque. Ils continuaient à s'en prendre à des voitures garées près de lui:

"Ca y allait, ça tapait... avec des battes de base-ball. Et puis, j'ai vu les sabres. Il y en avait même qui avait des crochets de bouchers. Là, je vous assure que j'ai vraiment eu peur. C'était des loups enragés et j'ai vite compris qu'il fallait que je sauve ma peau"

Sous le choc, les salariés et la direction de la Société de transports du Grand Angoulême ont décidé d'une journée d'arrêt jeudi. "Je ne peux pas imaginer que les conducteurs redémarrent aujourd'hui avec un compteur remis à zéro, en se disant que tout va bien et qu'il n'y a pas de risque. Ca ne doit plus se reproduire" estime Patrice Grand, directeur de la Société de transports du Grand Angoulême. 

Un niveau de violence jamais vu Angoulême, selon le maire de la ville. Pour Xavier Bonnefont, interrogé par RMC, il faut notamment renforcer les effectifs policiers. Une réunion dans ce sens est prévue lundi à la Préfecture de Charente. 

Benoît Ballet & XA