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"C'est brutal": émotion et colère en Vendée après le meurtre du père Olivier Maire

Après la mort d'un prêtre en Vendée lundi, la commune de Saint-Laurent-sur-Sèvres reste sous le choc.

Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) en deuil après le meurtre d'un prêtre. Le corps du père Olivier Maire a été retrouvé lundi matin dans les locaux de sa congrégation des Missionnaires monfortains.

Un homme de 40 ans d’origine rwandaise, déjà mis en cause dans l’incendie de la cathédrale de Nantes l'année dernière, s'est rendu à la gendarmerie en affirmant avoir tué ce prêtre de 60 ans qui l’hébergeait.

Beaucoup d’émotion, et de la colère dans la commune après ce drame. Lorsqu’elle a appris le meurtre du père Olivier Maire, Liliane a voulu lui rendre hommage en se rendant dans sa basilique.

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"Je suis effondré, pour moi c'était un frère"

Elle le connaissait bien, elle avait d’ailleurs vécu un an avec lui dans sa communauté il y a quelques temps. Aujourd’hui elle égrène son chapelet pour prier et se souvenir qu'ils étaient encore ensemble dimanche.

"Il était avec nous toute la journée, il a fait une homélie magnifique. Et puis il n'est plus là. Il est parti. C'est brutal quand même hein? Et c'est triste"

Bertrand est lui aussi un fidèle. Devant la basilique à quelques mètres du siège de la communauté, comme beaucoup, il pleure la disparition soudaine de quelqu’un qui faisait presque partie de sa famille.

"Je suis effondré, pour moi c'était un frère. Je le voyais tous les jours et on bavardait très librement on confrontait nos idées..."

"Pourquoi un gars comme ça était-il en liberté?"

Des fidèles émus, mais aussi des habitants avec beaucoup de questions. Le suspect qui s’est rendu à la gendarmerie était déjà mis en examen pour l’incendie de la cathédrale de Nantes l’an dernier. Jacky et Thibault veulent comprendre comment ce meurtre a pu se produire après ça.

"Pourquoi pouvait-il se promener, alors qu'il avait déjà fait des bêtises. Pourquoi un gars comme ça était-il en liberté?"

Une colère qui s’est exprimée au passage du ministre de l’Intérieur.

"Je suis en colère, je vais à la messe tous les dimanches, dois-je mettre un gilet pare-balles pour m'y rendre maintenant? C'est plus possible"

Le suspect avait été accueilli au sein de la communauté après sa détention provisoire. Gérald Darmanin s’est entretenu lundi pendant plus d’une heure avec les membres de la communauté des Frères montfortains.

Jean-Baptiste Bourgeon et Cyprien Pézeril (avec J.A.)