C'était vraiment très choquant: une députée a vu ses voitures incendiées par des gilets jaunes
Menaces verbales ou physiques: la colère des "gilets jaunes" prend, par endroits, des proportions violentes et particulièrement inquiétantes.
Samedi, les voitures de la députée LREM de Dordogne Jacqueline Dubois, ainsi que celle de son mari, ont été incendiées samedi soir devant leur domicile de Vezac.
Contactée par RMC, elle raconte: "C'était vraiment très choquant. C'était pour nous faire peur. Ils brûlent nos voitures et nous disent 'Dégage!'. Mais moi, je n'ai pas envie de dégager, je vais assurer mon mandat. Je vais continuer mon travail de députée".
La députée, qui habite dans une zone rurale assez isolée à Vezac, près de Sarlat, s'être rendue compte de l'incendie samedi vers 23h au moment d'éteindre les lumières, en voyant "une lueur à l'extérieur". Elle a précisé avoir un temps redouté une propagation des flammes mais les pompiers sont intervenus rapidement.
"Un rempart républicain contre la haine pour sauver notre démocratie"
Jacqueline Dubois a rappelé qu'elle avait rencontré des "gilets jaunes" samedi matin, une rencontre qui de son propre aveu s'est "très très bien passée" avec des "personnes formidables qui sont venues vers moi et qui m'ont exposé leurs difficultés". Elle a par ailleurs assuré qu'elle n'accusait pas directement les 'gilets jaunes'":
"Je pense que ce sont des gens qui veulent casser la République. Une collègue m'a confié que son fils a reçu des menaces à l'école. Ca, c'est insupportable et on ne doit pas le permettre. Il faut que tous les politiques forment un front républicain, un rempart républicain contre la haine pour sauver notre démocratie".
Samedi, la Dordogne avait connu une mobilisation continue de "gilets jaunes" avec une vingtaine de rassemblements ou barrages filtrants, et des manifestations qui ont réuni environ 700 personnes à Bergerac et 400 à Périgueux, selon la police, mais sans incidents.