"Ça pourrait être mon fils": les habitants de Blagnac sous le choc après la prise d'otages dans un bar-PMU
De l’aveu du patron du Raid, "l’opération a été délicate". Il aura fallu 7 heures et de très longues négociations pour ramener "à la raison et interpeller en douceur", le preneur d’otages de Blagnac ce mardi soir.
"Et on se demande ce qui a pu le pousser à faire ça"
L’angoisse a pris fin peu avant minuit pour les otages, désormais saines et sauves. Le dispositif de sécurité a été allégé sur place. Reste, les habitants, sous le choc.
Nicolas, 19 ans habite le quartier. Le plus frappant pour lui, c’est le jeune âge du preneur d’otages. A peine 2 ans de moins que lui: "C’est quelque chose qui me choque. Quand même ce jeune âge. Et on se demande aussi ce qui a pu le pousser à faire ça. C’est la question qu’on se pose et qui nous interloque un peu".
"Ça met un sacré coup de réaliser qu’à 17 ans en puisse être capable de faire ça"
Aurore, habite à 700 mètres du lieu de la prise d’otage. Le choc passé, cette mère de famille ne pas s’empêcher de penser aux parents du jeune preneur d’otages.
"Apparemment il avait des antécédents judiciaires donc il aurait peut-être fallu plus l’encadrer ou l’accompagner, je sais pas. Y’a pas d’école des parents sinon on y serait tous inscrits. Je peux pas me mettre à la place de ces gens qui doivent être malheureux, inquiets, hyper angoissés, soulagés de savoir qu’il y a pas de victimes. Ça pourrait être mon fils. Ma fille est plus âgée que lui donc ça pourrait être mon fils. Ça met un sacré coup de réaliser ça aussi qu’à 17 ans en puisse être capable de faire ça et d’en arriver là".
Un jeune homme forcené déterminé mais aussi fragile psychologiquement. L’enquête devra maintenant déterminer les raisons exactes de son geste.