"Ce n'est pas quelqu'un de violent": les amis du "gifleur" d'Emmanuel Macron stupéfaits par son geste
Le village de Saint-Vallier dans la Drôme est sous le choc après l'agression du président de la République mercredi par un homme de 28 ans, habitant de la commune Cet homme, Adrien T, a poussé le cri de guerre royaliste "Montjoie Saint Denis!" mardi, une première pendant son quinquennat, condamnée par l'ensemble de la classe politique mais que le chef de l'Etat a relativisée comme "un fait isolé".
Dans une vidéo diffusée sur Twitter et authentifiée par l'entourage du chef de l'Etat, on voit M. Macron, qui vient de visiter un lycée hôtelier, s'avancer rapidement vers un petit groupe de personnes massées derrière des barrières pour les saluer. Il s'approche alors d'un homme portant un tee-shirt kaki, une barbe noire et une longue chevelure. Saisissant l'avant-bras du président, l'individu lui porte ensuite un coup sur la joue, l'entourage de M. Macron évoquant une "tentative de gifle".
Ce Drômois de 28 ans a immédiatement été interpellé et entendu par les gendarmes.
Loïc n'en revient toujours pas. Mardi, il a accompagné son ami Damien à Tain L'Hermitage a 15 kilomètres pour apercevoir et interpeller Emmanuel Macron. Mais il ne s'attendait pas à ce que son ami s’en prenne au président de la République et lui assène une gifle avant d’être interpellé par les services de sécurité :
"Ce n’est pas quelqu’un de violent, il est d’un tempérament très réfléchi. On m’aurait dit 'Damien peut gifler le président'", j’aurais dit non, c’est du mensonge, ça a été un coup de sang", assure-t-il à RMC.
Selon Cindy, l'une de ses amies, l'agresseur présumé du président de la République n'est ni royaliste, ni d'extrême-droite. Il est "juste" anti-Macron:
"Il est contre le royalisme, il ne supporte pas qu’il y ait un leader. Il serait plutôt pour que le peuple gouverne et il voterait plutôt pour le paysan du coin mais pas Emmanuel Macron".
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Un "gilet jaune", actif sur les ronds-points
Et c'est d'ailleurs pour cela que Damien et son ami Loïc ont participé au mouvement de "Gilets Jaunes" en 2018 :
"On était tous les week-ends sur les ronds-points pour crier notre mécontentement mais on n’a pas fait de grosses manifestations, on a ouvert un ou deux 2 péages mais sans plus. Et avec ce que dit notre président parfois, il a dû se dire 'c’est trop'".
Pour cette gifle, Damien T. encourt au minimum 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
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