Ce que l'on sait de l'accident de bus dans les Yvelines qui a fait deux morts

Vendredi 28 juillet 2023, sept heures du matin Mézières-sur-Seine, près de Mantes-la-Jolie (Yvelines): un bus de substitution de la SNCF roule sur la route départementale 113. Il remplace les trains de la ligne J du Transilien, entre Épône-Mézières et Mantes-la-Jolie, interrompue cet été en raison de travaux. A l'intérieur du bus se trouve une cinquantaine de passagers, pour un trajet d'une dizaine de kilomètres.
Sur la même route, une Renault Clio roule à contre-sens. Elle arrive "face au bus", franchit la ligne blanche et percute l'avant-droit du bus, côté passager. Le bus sort alors de sa voie pour tomber en contre bas de la route, limitée à 80 km/h. Après le choc, la Clio s'est encastrée dans un poteau quelques mètres plus loin. Son compteur indiquait alors 90 km/h, mais cela ne veut pas dire que c'était la vitesse à laquelle il roulait. L'enquête doit désormais le déterminer.
Deux morts
Deux passagers du bus sont décédés après cet accident: un homme de 64 ans, père de quatre enfants, et une femme de 54 ans, mère de deux enfants. Cinq blessés étaient, vendredi soir, placés en urgence absolue dont l'un avec pronostic vital engagé et 33 blessés en urgence relative.
Le parquet a ouvert une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires avec circonstance aggravante, du fait de la présence d'alcool chez l'automobiliste, confiée au commissariat de Mantes-la-Jolie.
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Un conducteur alcoolisé
En effet, le conducteur de la Clio a été testé à 2,04 grammes par litre de sang, soit quatre fois la dose maximale autorisée. Placé en garde à vu, le jeune homme de 21 ans, en possession de ses 12 points, a été opéré hier après-midi d’une fracture au bras, à la suite du choc. La procureure de Versailles, Maryvonne Caillibotte, a précisé qu'il n'était pas sous l'emprise de stupéfiant.
Il est difficile pour le moment de savoir comment et pourquoi le chauffeur a franchi la ligne blanche. Aucune trace de freinage venant du véhicule n’a pu être constaté. Les auditions des deux conducteurs et des témoins permettront d’éclaircir les circonstances du drame. Le chauffeur de la Clio, risque jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende, à condition que ne s'ajoute aucune autre circonstance aggravante.