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Police-Justice

Clamart: un automobiliste est mort après avoir été percuté par un adolescent de 14 ans en fuite

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Un adolescent de 14 ans, lancé dans une course-poursuite avec la police, a percuté la voiture d'un automobiliste à Clamart. En arrêt cardiaque, ce dernier n'a pas pu être réanimé par les secours.

Un adolescent de 14 ans a mortellement percuté un automobiliste à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, dans la nuit de lundi à mardi. Selon les premiers éléments de l'enquête, vers 2h50 du matin, les policiers de la brigade anticriminalité repèrent une voiture qu'ils identifient comme volée, à Palaiseau (Essonne). Ils prennent le véhicule en chasse. Au volant du véhicule, c'est un adolescent de 14 ans.

Celui-ci refuse d'obtempérer et une course-poursuite s'engage en direction de Clamart. C'est là que le conducteur perd le contrôle de sa voiture. Il traverse le terre-plein central et percute de plein fouet une autre voiture qui arrivait en sens inverse.

Un homme de 34 ans perd la vie après avoir été percuté

La Peugeot 3008 se retourne et commence à prendre feu. L'adolescent s'extirpe de la voiture, blessé au bras. Il est immédiatement interpellé par les policiers, puis conduit à l'hôpital.

L'occupant de la seconde voiture, un homme de 34 ans qui vivait à Clamart et qui était seul dans son véhicule, est en arrêt cardiaque. Sa voiture a été projetée à plusieurs mètres. Les secours lui prodiguent un massage, mais sans succès.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Créteil (Val-de-Marne) des chefs de "recel de vol, refus d’obtempérer aggravé et homicide involontaire aggravé". L'adolescent mis en cause a été admis à l'hôpital, mais son pronostic vital n'est pas engagé et il est actuellement en garde à vue.

Un adolescent déjà connu de la justice

D’après les précisions du parquet de Créteil à RMC, le mineur de 14 ans est déjà connu de la justice.

“Le 4 décembre 2023, le tribunal pour enfants de Créteil l’a déclaré coupable de faits de vol avec violence suivie d’incapacité supérieure à 8 jours et atteinte à l’intimité de la vie privée”.

Dans l’attente du prononcé de la sanction prévu à l’audience du 12 juillet prochain, il est placé sous contrôle judiciaire (avec interdiction de port d’arme, interdiction de contact avec la victime, interdiction de contact avec les coauteurs) dans le cadre d’une mise à l’épreuve éducative.

“Il fait aussi l’objet d’une mesure éducative judiciaire provisoire incluant un module de réparation”, conclut le parquet.
Lucile Pascanet avec Guillaume Descours