Comment les forces de l'ordre ont-elles fait fonctionner leur nouvelle stratégie contre les black blocs?

Policiers et gendarmes ont mis en place un dispositif de maintien de l'ordre qui semble avoir fait ses preuves puisqu’aucune dégradation ni violences majeures n’ont été constatées.

A Paris, 10.000 manifestants ont défilé selon les organisateurs, moitié moins selon le ministère de l'Intérieur. 3.000 policiers et gendarmes ont été déployés, en très grand nombre, et ont encadré le cortège, de la place du Châtelet à celle de la République. 150 interpellations ont été réalisées. 

Sur tout le parcours des dizaines d’unités de gendarmes mobiles, de CRS et de brigade d’intervention rapide les BRAV, ont encadré au plus près le cortège, certains progressant au même rythme que les manifestants.

Pas de dégradations majeures

D’autres groupes statiques étaient postés aux carrefours et devant certains magasins. D’importants renforts ont aussi été déployés dans les rues parallèles prêts à intervenir. Plusieurs fois les CRS ont fait usage de la force pour empêcher des groupes de black blocs de se former.

Au moins 3 de ces groupes auraient ainsi été neutralisés dès le début de la manifestation. Le nombre important d’interpellations, près de 150, témoigne également de cette stratégie de fermeté contre les casseurs. Une stratégie et un impressionnant déploiement de force qui semblent payants puisqu’aucune dégradation ni violences majeures n’ont été constatés ce samedi.

Jean-Baptiste Bourgeon (avec G.D.)