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Police-Justice

Corps dans la Seine: le suspect "avait des propos déplacés à l’égard de la communauté LGBT"

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Le suspect inculpé pour les meurtres des quatre personnes repêchées dans la Seine avait croisé le chemin de Mourad, bénévole de l'Assistance support et action sociale à la population, à Choisy-le-Roi. Il confirme au micro de RMC que le mis en cause proférait parfois des propos homophobes.

Le suspect mis en examen et placé en détention provisoire - dans le cadre des quatre corps repêchés dans la Seine à Choisy-le-Roi, avait croisé la route de certains membres de l’Assistance support et action Sociale à la Population (ASASP) au cours des deux dernières années, au sein de la même commune.

Mourad, membre de l'ASASP, avait rencontré le principal suspect des quatre meurtres dans le cadre d’une action sociale. Il ne parvient toujours pas à réaliser ce qui s’est passé. "On a dû vérifier deux fois, demander clairement aux usagers, etc. Dans cette histoire, ce qui nous choque le plus, c’est que c’est une personne à laquelle on ne s’attendait pas du tout. Beaucoup de personnes ont des difficultés psychologiques, mais en arriver à ce stade-là, on n’y a pas cru", témoigne-t-il au micro de RMC.

Meurtres homophobes?

L’une des pistes exploitées par les enquêteurs est le motif homophobe. C’est un élément qui revient dans le portrait dressé par le bénévole. "Sous l’emprise de l’alcool et d’autres substances, il a eu certains propos vraiment déplacés à l’égard de la communauté LGBT. Il n’était pas dans un état qui permettait une discussion", développe-t-il.

Mourad redoute qu’il y ait d’autres victimes parmi les sans-abris dont il s’occupe. Il va faire le point avec ses équipes pour s’assurer que tous ont donné des nouvelles depuis la découverte des corps.

Déjà connu des services de police

Le suspect, sans-abri, est âgé d'une "vingtaine d'années" selon le ministère public, "officiellement" de 24 ans selon une source proche du dossier. Il est "de type nord-africain et de nationalité non établie", a fait savoir le parquet. Il est déjà connu de la justice pour un vol avec dégradation dans un véhicule en janvier, pour lequel il devait comparaître en septembre, et pour un recel de vol en lien avec son interpellation du 5 août.

Stop homophobie lance un appel à témoins

L'association Stop homophobie a lancé un appel à témoins et s'est constituée partie civile dans ce dossier, évoquant une "possible motivation homophobe derrière cette série de crimes". La première victime identifiée, un Français de 48 ans, "pouvait fréquenter les abords du lieu de découverte des corps, connus pour être un lieu de rencontres homosexuelles (la plupart du temps masculines, ndlr) éphémères", selon le parquet.

Constance Bostoen avec LM