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Couvre-feux, transports à l'arrêt... Face aux violences, des mairies prennent des mesures

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Alors que le gouvernement a décidé, malgré les violences depuis trois nuits, de ne pas instaurer l'état d'urgence qui permettrait notamment la mise en place d'un couvre-feu, certaines communes ont pris d'elles-mêmes des mesures, comme à Clamart ou Compiègne.

Après deux soirées de fortes tensions à la suite à la mort de Nahel 17 ans, tué par le tir d'un policier après un refus d'obtempérer, et face au risque de nouvelles violences, plusieurs communes avaient mis en place des mesures de sécurité supplémentaires avant la nuit de jeudi à vendredi. À Lille, à Tours, ou encore à Clermont-Ferrand, les transports en commun ont été mis à l'arrêt dans la soirée, par précaution et sur les conseils des autorités.

En Île-de-France aussi, les bus et les tramways ont arrêté de circuler à partir de 21h, "pour assurer la protection des agents et des voyageurs". “Nos transports ne sont pas des cibles pour les voyous et les casseurs", a indiqué Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, sur Twitter. La veille, les émeutiers s'en étaient déjà pris aux transports franciliens.

Des couvre-feux instaurés

À Clamart, dans les Hauts-de-Seine, la mairie est même allée plus loin en annonçant l'instauration d'un couvre-feu de 21h à 6h du matin, jusqu'à lundi. La ville a également annoncé la fermeture des équipements publics et l'annulation des manifestations tout le week-end.

Même chose à Compiègne, dans l'Oise, où un couvre-feu a été décrété pour les mineurs de moins de 16 non accompagnés.

Interrogé ce vendredi matin sur RMC, le ministre des Transports Clément Beaune a confirmé que ces mesures étaient prises par les municipalités.

"Elles auront le soutien du gouvernement si nécessaire. Ce n'est pas le gouvernement qui les prend, ce sont les maires. Mais quand ils les prennent, je pense que cela doit être dans des situations où il y a des risques, donc il faut le comprendre aussi", a-t-il expliqué.

À Lyon, la vente et la détention de carburant en récipient sont interdites depuis jeudi soir. Idem pour les produits inflammables, les artifices ou les articles pyrotechniques. Autre interdiction, la détention d'armes ou d'objets pouvant constituer une arme.

L'ensemble de ces mesures a également été pris par la région Hauts-de-France sur l'intégralité du département du Nord, jusqu'à lundi 8h.

Ameline Lavechin avec Guillaume Descours