Des coups de poing à l'arme à feu, le calvaire d'une femme tuée par son mari dans le Var

Elle avait pourtant porté plainte pour violences contre son mari. Dix jours plus tard, elle est morte, abattue par ce dernier. Ce drame est symptomatique des affaires de violences conjugales pour lesquelles les autorités semblent quelque peu impuissantes.
Le couple vivait dans une nouvelle maison du Var isolée, entourée de grillages, sur les hauteurs de Vidauban, dans l’arrière-pays, en plaine des Maures entre Brignoles et Draguignan.
Il est 19h30, samedi, lorsqu’une énième dispute éclate au domicile du couple. La femme est menacée avec un couteau par son mari. Elle court chez un voisin pour appeler la gendarmerie. Quand la brigade arrive, le mari s’est enfui.
Les gendarmes conseillent à la femme de quitter le domicile au plus vite, de partir se réfugier chez un proche. Elle rentre alors chez elle préparer une valise. Les gendarmes eux repartent. Ils vont la rappeler vers 21h. Le coup de fil est glaçant. Elle se trouve à bord de sa voiture, clef sur le contact, prête à démarrer, quand elle pousse un cri de terreur.
Condamné à du sursis en 2014
Son mari vient de revenir, il la braque avec une arme à feu. La communication coupe. Les voisins entendent plusieurs coups de feu partir. Les gendarmes, de retour sur place six minutes plus tard, découvre le corps inanimé de la femme dans son véhicule. Son mari, en fuite tout le week-end, a été interpellé lundi soir après une course-poursuite de plus d’une demi-heure.
Après la plainte de la femme, son mari avait l'interdiction d’entrer en contact avec elle et ne devait se rendre dans la maison que pour les seuls besoins professionnels. Les bureaux de son entreprise étaient situés à domicile. Cet homme, qui en 2014 déjà, avait condamné à de la prison avec sursis pour violence sur son ex-femme.