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Police-Justice

Deux-Sèvres: deux personnes mises en examen et écroués après un incendie mortel

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017 - LOIC VENANCE

Près d'un an après les faits, les deux suspects, un homme de 43 ans et une femme de 38 ans, ont été écroués, après avoir avoué être à l'origine d'un incendie qui avait tué 5 personnes à Bressuire dans les Deux-Sèvres.

Les deux suspects qui ont admis en garde à vue avoir délibérément mis le feu à un immeuble de Bressuire (Deux-Sèvres) en juillet 2022, faisant cinq morts, ont été mis en examen et écroués jeudi soir, a indiqué le parquet de Poitiers.

Un homme de 43 ans et une femme de 38 ans "ont admis le caractère volontaire de l'incendie et son lien avec un conflit lié à une transaction de stupéfiants", avait indiqué mercredi le procureur de la République de Niort Julien Wattebled. Le parquet de Niort s'était ensuite dessaisi du dossier au profit du pôle criminel du tribunal judiciaire de Poitiers.

Une information judiciaire des chefs notamment de "destructions volontaires du bien d'autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes" a été ouverte, a écrit jeudi soir le parquet de Poitiers dans un communiqué.

Une autre personne libérée sans aucune charge

Ces mis en cause, déjà condamnés par le passé, encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Ils avaient été placés mardi en garde à vue, notamment pour assassinat, en compagnie d'un autre homme de 46 ans, qui a été libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui "à ce stade".

Le 8 juillet 2022, deux hommes de 27 et 35 ans, un adolescent de 17 ans, une femme de 31 ans et sa fille de 5 ans avaient péri dans l'incendie de leur immeuble, qui s'était déclenché tôt le matin. Toutes les victimes étaient d'origine comorienne.

Comportement suspect

Les conclusions d'une expertise rendue début avril "ont permis d'étayer l'hypothèse d'un incendie volontaire", selon le parquet de Niort. Depuis, les investigations se sont concentrées sur des personnes dont la présence à proximité des lieux avait été établie par la vidéosurveillance de la ville et qui avaient eu un comportement suspect d'après plusieurs témoins.

Le jour du drame, peu avant 05h00 du matin, le feu s'était propagé dans le haut de cet immeuble de deux étages, ravageant quatre studios situés dans les combles et détruisant l'escalier qui y menait, le plancher du dernier étage ainsi que le toit. Deux hommes avaient pu être secourus.

G.D. avec AFP