Devant les juges Marc Joulaud évoque une "collaboration orale et immatérielle" avec Penelope Fillon
Au cinquième jour du procès des époux Fillon mercredi, c’est l’emploi de collaboratrice parlementaire de Pénélope Fillon lors du mandat de député de Marc Joulaud, l'ex-suppléant de François Fillon, de 2002 à 2007, que le tribunal a examiné. Une collaboration décrite comme "orale et immatérielle", par Marc Joulaud à la barre, qui a peiné à citer d'autres exemples de travail fourni que des problèmes de mutation ou des demandes de décoration.
L'assistante parlementaire mieux payée que le député
"Elle faisait le lien entre son mari et moi. Sa première mission était de faire ma promotion auprès de son réseau tissé depuis 20 ans", explique-il sans sourciller. Un rôle "de conseil, d'information sur le terrain local, de représentation, un regard", abonde l'ancienne plume de François Fillon, "un élément essentiel dans l'équipe", confirme d'une voix rauque sa secrétaire de toujours.
Un apport "immatériel" donc, pour un salaire de 6200 euros bruts, soit 80% du crédit collaborateur, plus que les 5000 euros nets de son député employeur, salaire décidé par François Fillon "dans le cadre des règles de l’Assemblée Nationale", précise-t-il.