Disparus de l'Isère: l'arrestation d'un homme identifié par ADN relance l'espoir dans deux dossiers

Vers un rebondissement dans le mystère des "disparus de l'Isère" ? Un homme a été placé en garde à vue en début de semaine à Grenoble, soupçonné du meurtre d'une adolescente de 15 ans en 1988 et celui d'une mère de famille en 2000. Il a été identifié par son ADN.
Deux "cold cases", deux dossiers ressuscités par le pôle des crimes sériels ou non-élucidés de Nanterre créé il y a deux ans. Ce qui laisse quelques espoirs aux familles des victimes décédées ou disparues dans la région.
Un suspect identifié par son ADN retrouvé sur les scellés d’un des deux dossiers. Celui de Laïla Afif, une mère de cinq enfants tuée par balle. Mais les enquêteurs ont aussi pu faire un rapprochement avec le dossier de Nathalie Boyer, adolescente retrouvée morte en 1988.
“C’est évidemment un choc. C’est évidemment presque un séisme dans leur vie. C’est aussi de la colère, de l'espoir et des souvenirs qui sont ravivés. Donc c’est évidemment toute une série de sentiments mélangés qui vont décanter au fur et à mesure des jours” indique Corinne Herrmann, avocate de la famille Boyer.
Un regain d'espoir
Cette arrestation crée pas mal d’attente chez les autres familles concernées comme Férouze Bendouiou, la sœur de Charazed, disparue en Isère en 1987.
“On se demande si ça a un lien de près ou de loin avec les autres affaires de l’Isère. On attend, comme d’autres, impatiemment qu’on nous annonce certaines choses. Moi, je veux retrouver ma sœur, bien évidemment. Je veux retrouver la ou les assassins. On vit sous conditions et c’est difficile. On a besoin de s'apaiser aussi”, confie-t-elle.
Elle espère aussi que la médiatisation de ces affaires permettra de trouver des nouveaux témoignages.