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Dorian, 24 ans, battu à mort: "J'aurais pu accepter la maladie ou un accident, mais pas cette violence gratuite"

Le père de Dorian et son meilleur ami, Kevin, ont accepté de témoigner sur RMC pour défendre la mémoire de ce jeune homme de 24 ans battu à mort à la sortie d'une boîte de nuit, le 7 juillet dernier, à rennes. Une marche blanche est organisée ce vendredi soir.

Battu à mort devant une discothèque du centre-ville de Rennes le 7 juillet dernier, sa famille veut aujourd’hui lui rendre hommage. Dorian avait 24 ans. Après une dispute impliquant plusieurs personnes, le jeune homme avait été roué de coups au niveau du visage, puis il avait succombé à ses blessures alors qu’il était en chemin pour les urgences. Ses parents, ses frères et sœurs et ses amis organisent une marche blanche pour "prôner la non-violence et dénoncer le crime dont il a été la victime" ce vendredi, devant le bar où il était barman, Place des Lices à Rennes. Le père de Dorian et son meilleur ami Kevin ont accepté de témoigner sur RMC.

"On a bien compris que c'était terminé"

Kevin, âgé de 21 ans, était là le soir du drame. Avec Dorian, ils quittent ensemble la discothèque quand subitement tout dérape. "On est sorti et c'est là où ils ont sauté sur nous. Je prenais des coups de pieds et de poings dans la tête. J'ai réussi à reprendre connaissance et je leur dis qu'ils n'avaient aucune raison de faire ça. J'ai appelé les secours, et ils ont passé une demi-heure à lui faire des massages cardiaques et là, on a bien compris que c'était terminé. On se dit tous qu'on aurait pu faire mieux, ou ne pas sortir ce soir-là… J'ai beaucoup de haine aussi".

"Je ne peux pas l'accepter"

Un déchainement de violence difficile à comprendre pour Philippe, le père de Dorian. "J'aurais pu accepter la maladie, j'aurais pu accepter un accident. Mais la façon dont il est mort, cette violence gratuite, inexplicable et qui n'a pas d'excuses, je ne peux pas l'accepter. Je sais pertinemment qu'on ne pourra pas me ramener mon fils mais j'aimerais tellement que ça serve d'exemple pour éviter que ça se reproduise". L’enquête elle est toujours en cours. Quatre agresseurs présumés âgés de 22 à 28 ans ont été mis en examen et écroués depuis le 11 juillet dernier.

P. G. avec Anaïs Denet