Doyen de la fac de Montpellier en garde à vue: "C'est un soulagement pour les victimes"
Une semaine après l'altercation violente à la fac de droit de Montpellier deux hommes sont en garde-à-vue: le doyen et un professeur de l’université mis en cause par des victimes et des témoins.
L'enseignant concède avoir porté des coups à plusieurs étudiants grévistes au moment où ils se faisaient expulser de l'amphithéâtre mais seulement "pour se défendre", assure-t-il, rappelant qu’il était à visage découvert. Le rôle du doyen reste plus flou. Une vidéo le montre en train d'applaudir le groupe d'hommes cagoulés et armés juste après leur assaut. Ses déclarations, au lendemain de l'incident, lorsqu'il justifie les violences, vont dans le même sens. Mais certains étudiants le soupçonnent surtout d'avoir facilité la tâche aux agresseurs.
"Soulagement"
La garde à vue de ces deux hommes est un soulagement pour les victimes comme l’explique Jean-Louis Demersseman, avocat de 9 étudiants qui ont porté plainte.
"C’est un soulagement pour les victimes notamment pour celles qui ont un stress à la suite de l’agression dont elles ont été victimes. Quand vous agressez des gens de nuits avec des bâtons et par surprise, on a retentissement psychologique important notamment sur deux jeunes filles. J’ai envoyé l’une d’elle voir un psychologue parce qu’elle n’était pas bien du tout", explique-t-il au micro de RMC.
Cagoulés et armés de bâtons
Jeudi matin, le doyen déjà démissionnaire, a été suspendu comme l’a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal sur Twitter.
Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars, des hommes cagoulés et armés de bâtons ont brutalement chassé des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de droit. Ces derniers protestaient contre la loi Vidal qui modifie les conditions d'accès à l'université. La fac devrait rester fermée jusqu'à mardi prochain.