Enlèvement de Santiago: la mère du nourrisson mise en examen pour enlèvement et séquestration

Les parents de Santiago sont suspectés d'avoir enlevé leur bébé de 17 jours à Aulnay-sous-Bois ce mardi 22 octobre 2024 - Ministère de l'intérieur
La jeune mère de 25 ans est arrivée à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle (Roissy) en milieu d'après-midi et doit ensuite être présentée à un juge d'instruction, selon la source proche du dossier. Elle avait quitté l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol dans un avion parti "vers 14h", a précisé un porte-parole du parquet néerlandais, Franklin Wattimena.
D'après BFMTV et Le Parisien, la mère a été mise en examen "pour des chefs d'enlèvement et séquestration" à l'issue de son interrogatoire. Elle devrait être présentée à un juge des libertés et de la détention (JLD), en vue de son placement en détention provisoire.
Le nourrisson avait été rapatrié en France le 31 octobre par ambulance et va bien, selon une source proche du dossier. Grand prématuré né avec deux mois d'avance, il avait été enlevé dans un hôpital à Aulnay-sous-Bois, près de Paris. Le nouveau-né de 17 jours, en couveuse, avait été emporté dans un cabas par ses parents qui avaient ensuite fui vers la Belgique puis les Pays-Bas.
Le bébé en bonne santé
Au terme de quatre jours de traque policière en Europe, la police néerlandaise avait retrouvé les deux parents et le bébé en bonne santé, le soir du 25 octobre dans une chambre d'hôtel d'Amsterdam. Le père et la mère avaient été placés en détention provisoire aux Pays-Bas, en attendant leur remise à la France.
L'avocat de la mère de Santiago, Me Romuald Sayagh, l'a décrite jeudi auprès de l'AFP comme animée par "la peur" depuis qu'un placement du bébé avait été évoqué, alors même qu'"elle avait adhéré aux soins". Les parents avaient eu, le jour des faits, un entretien avec les équipes de l'hôpital.
"Elle est dans un état de stress post-traumatique car il faut savoir que les parents d'enfants prématurés traversent une période de stress post-traumatique", renforcé dans ce cas par "la menace du placement de l'enfant", a assuré Me Sayagh. C'est selon lui "la peur" qui "a conduit ces parents à s'enfuir".
La jeune mère doit être présentée à la justice en vue d'une mise en examen, avant un éventuel placement en détention provisoire. Les deux parents ne sont pas remis à la France en même temps, car la mère avait fait une demande de procédure accélérée, tandis que le père avait opté pour une procédure longue, pouvant prendre plusieurs mois.
L'affaire avait été très médiatisée, du fait du déclenchement d'alertes enlèvement en France et en Belgique. De nombreux policiers avaient été mobilisés pour retrouver le plus rapidement possible le bébé, qui nécessitait des soins constants.