Equipement des policiers: “mon gilet pare-balles a 14 ans”

Bernard Cazeneuve a annoncé jeudi 210 millions d'euros pour l'équipement des forces de l'ordre en 2016. - AFP
Après les attentats de janvier, le gouvernement avait annoncé 425 millions de crédits d’investissement sur trois ans. La priorité, améliorer le système informatique mais aussi l’équipement personnel des policiers et des gendarmes. Mais un an après Yannick Landurain policier à Bobigny et délégué SGP-FO fait un inventaire bien différent.
“Mon gilet pare-balles a 14 ans et je ne suis pas sûr qu’il arrête grand chose s’il devait servir, déplore-t-il. Tout comme son casque “fait contre les cailloux qu’on reçoit dans les cités, mais pas du tout contre des kalachnikov”, regrette le policier.
Côté transports, Bernard Cazeneuve avait là-aussi promis des changements pour permettre aux forces de police et de gendarmerie d’intervenir rapidement. A Bobigny, la question des véhicules est un problème. “On a un Berlingot, un véhicule utilitaire qui doit faire 90 chevaux et qui a 120.000 kilomètres, pour un véhicule qui fonctionne 24 heures sur 24. On ne pourra jamais poursuivre les assaillants, on ne pourra strictement rien faire”, regrette Yannick Landurain.
Des épingles à nourrice pour faire tenir les gilets
Cet exemple illustre une pénurie générale estime Stanislas Goudoun, délégué du syndicat Alliance.
“Le matériel arrive au compte goutte, il n’est pas tout à fait complet. Il faut savoir que le 13 novembre, certains de nos collègues sont intervenus avec des gilets pare-balles qui tenaient avec des épingles à nourrice”, explique-t-il.
Jeudi, Bernard Cazeneuve a annoncé 210 millions d'euros de moyens d'équipement supplémentaires pour 2016.