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A Grenoble, la police invite les riverains à dénoncer les dealers via QR Code: "C'est un devoir civique"

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À Grenoble, la police invite les riverains à dénoncer les dealers via des flyers, avec un QR Code, déposés dans les boîtes aux lettres.

Et si vous dénonciez à la police le trafic de drogue près de chez vous? À Grenoble, les forces de l'ordre en appellent aux habitants pour donner des informations sur les points de deal dans leur voisinage.

La police de la préfecture de l'Isère a distribué des flyers avec un QR code permettant aux riverains de témoigner de manière anonyme et lutter contre les dealers. "Vous êtes victimes de pression, votre montée d'immeubles est squattée, vous pouvez contacter la police nationale", peut-on lire sur ce flyer.

"Ça me semble être un devoir civique de prévenir la police quand on voit quelque chose d'illégal", estime ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules le consultant Antoine Diers. "Mais dans certains quartiers, certaines familles profitent de l'argent de la drogue et ferment les yeux", croit-il savoir.

Des flyers anti-dealers distribués par la police : efficace ? - 09/06
Des flyers anti-dealers distribués par la police : efficace ? - 09/06
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"L'anonymat n'existe pas"

"Le courage est une notion simple quand on est à l'extérieur, on ne sait jamais comment nous même on peut réagir", rappelle de son côté la chanteuse lyrique Eleonore Lemaire. "Je pense que certains habitants l'endurent et estiment que ça ne changera pas", ajoute-t-elle sur RMC et RMC Story.

Et l'anonymat, elle a du mal à y croire: "L'anonymat, même sur internet il n'existe pas et les dealers sont hyper équipés. Ils ont les moyens de trouver beaucoup de choses et les habitants risquent de s'en prendre plein la figure", alerte Eleonore Lemaire.

Gabriel, policier en Seine-et-Marne qui a travaillé dans une brigade anti-stupéfiants, estime que cette initiative de ses collègues de Grenoble "est une bonne idée sur le principe".

"Mais je ne sais pas si ça va redonner confiance aux gens pour venir nous voir. La seule chose c'est de battre le pavé, d'être sur place, interpeller les dealers et protéger ceux qui viennent nous parler en étant présent", assure-t-il.

Une opération déjà efficace?

Un site internet moncommissariat.fr existe déjà et permet en partie de telles démarches rappelle Gabriel. "Ensuite on a des unités qui sont chargées de vérifier ça et on n'a pas forcément besoin de la personne qui a transmise l'information. Ce qui est délicat c'est que les avocats peuvent demander quelle est la source mais ça ne suffit pas à casser la procédure".

L'opération semble pourtant avoir porté ses fruits: "Nous avons réussi à faire des saisies assez importantes et à neutraliser un certain nombre de trafiquants", assure à RTL Jérôme Chappa, le chef de la police grenobloise.

En mars dernier au sud de Grenoble, c'est l'inverse qui s'était produit. Des trafiquants de drogue avaient distribué des flyers dans les boîtes aux lettres faisant la réclame des points de deal de la région.

G.D.