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Faits divers

Affaire Bétharram: François Bayrou se rendra devant la commission d'enquête en cas de "convocation officielle"

Le Premier ministre de la France, François Bayrou, visite l'usine du fabricant français de matériel ferroviaire Alstom à Aytré, près de La Rochelle, dans l'ouest de la France, le 14 mars 2025

Le Premier ministre de la France, François Bayrou, visite l'usine du fabricant français de matériel ferroviaire Alstom à Aytré, près de La Rochelle, dans l'ouest de la France, le 14 mars 2025 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Le Premier ministre a déclaré sur France Inter ce dimanche qu'il répondrait aux questions de la commission créée par l'Assemblée nationale à la suite de cette affaire.

François Bayrou a affirmé ce dimanche 16 mars qu'il répondrait aux questions de la commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée à l'Assemblée nationale dans le sillage de l'affaire Bétharram, s'il a "une convocation officielle".

"Si j'ai une convocation officielle, je vais toujours" à l'audition, a assuré le Premier ministre sur France Inter.

La commission d'enquête menée par deux corapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), entend auditionner le chef du gouvernement lors de ses travaux.

François Bayrou est mis en cause depuis début février par plusieurs témoignages affirmant qu'il était au courant, ce qu'il dément, de premières accusations entourant Notre-Dame-de-Bétharram, où certains de ses enfants ont été scolarisés.

L'établissement est au coeur d'un scandale de violences et viols s'étalant sur plusieurs décennies. Le parquet de Pau enquête sur plus d'une centaine de plaintes.

Des politiques bientôt auditionnés

M. Bayrou a répété se sentir victime d'une "manoeuvre de déstabilisation". "Du drame, ceux qui conduisent la manoeuvre de déstabilisation, ils s'en fichent. Ils ne vont jamais rencontrer les victimes. Ça ne les intéresse pas. Moi, j'ai rencontré les victimes", a-t-il lancé.

Quelques minutes plus tôt, l'un de ses lieutenants, le président du groupe MoDem à l'Assemblée Marc Fesneau, avait indiqué que François Bayrou se "tenait à disposition" de la commission d'enquête, "dès lors qu'on n'est pas dans quelque chose qui soit de l'ordre inquisitorial".

Les auditions des responsables politiques - la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne doit aussi être auditionnée - pourraient se tenir vers début mai, selon les dirigeants de la commission d'enquête. Avec une remise de rapport prévue fin juin.

M.H avec AFP